Quand un bélier vous joue des tours de cochon !

On est franchement un peu inquiet en découvrant que le héros de ce film est un type qui gagne un peu de fric en imitant Elvis Presley et on se dit : ça y est, on va sombrer dans une comédie musicale et avoir les oreilles farcies des tubes du rocker ! Genre "Podium", encore que Poelvoorde a une voix superbe et que son numéro était fabuleux ! Mais la situation semble s'aggraver pour nous quand le premier imitateur précité, voit débarquer une cigogne qui lui ramène une ado en s'excusant d'avoir un peu de retard dans la livraison du colis ! Si, si, ça arrive ! Le gars ne savait pas qu'il était père, la maman n'ayant aucune confiance à son inséminateur !
Mais le pire est que la donzelle qui réclame son père, se pointe avec comme bagages un violoncelle. On suppute la catastrophe auditive ! Mais rassurons-nous : Elvis sera le nom donné au bélier qui va accompagner père et fille dans un long trajet en voiture, bivouaquant ça et là avec la bestiole qui, fait du hasard, aime bien les chansons du rocker ! Ca en fera au-moins un ! Donc très peu de chansons sauf la scie sous laquelle se trémoussaient les teenagers des sixties "Return to sender". Alleluia !
Ce n'est pas un hasard si traduit, ça signifie "retour à l'envoyeur" car le courant ne passe pas entre père et fille, laquelle refuse difficilement de se plier aux volontés paternelles ! Heureusement pour nos oreilles, le violoncelle ne sévira guère plus que l'imitateur !
On eut préféré que Johannes Fabrick, le réalisateur, opte pour une clarinette mais le pire est évité.
L'aventure se suit sans passion particulière, mais sans ennui non plus, enfin pour nous mais pas pour le papa-bétaillère et il faut dire que le casting est à la hauteur des situations !
Sofia Boltina (l'ado emmerdeuse au possible) semble faite pour le cinéma, et Wotan W. Möhring excelle dans le rôle de cet apprenti-père. Quant à Julia Koschit (la maman), son rôle est bref mais elle est plaisante à voir !
Ce n'est pas le road-movie (ben oui, c'est dans le dictionnaire français) de l'année mais ce n'est pas déplaisant à voir non plus !
Arte le 14.12.2018

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le 24 déc. 2018

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On est franchement un peu inquiet en découvrant que le héros de ce film est un type qui gagne un peu de fric en imitant Elvis Presley et on se dit : ça y est, on va sombrer dans une comédie musicale...

le 24 déc. 2018

1 j'aime

Un mouton nommé Elvis
AmelTrezor
10

Absolument génial

Quoi de plus beau qu'un film ou on se sent concerné personnellement marre des film ou des femmes se dénude pour distraire, là c'était absolument merveilleux de voir des choses de la vie, qui parle...

le 28 juin 2020

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