Des cadavres pour Noël !
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Franck Dubosc persévère dans la réalisation et il a bien raison. Avec Un Ours dans le Jura, Il nous propose une comédie noire et s’écrit un rôle plus en retrait. L’humour est appliqué par petites touches jamais trop appuyées mais bien présentes.
Michel (Franck Dubosc) tue accidentellement des trafiquants de drogue à la frontière franco-suisse et découvre un magot de deux millions. Sa compagne Cathy (Laure Calamy) prend alors les choses en main et ensemble ils tenteront de garder l’argent, leur secret et leur liberté.
En salles en janvier 2025, le film nous est présenté par Franck Dubosc en projection spéciale. Avant même de lire ou voir quoi que ce soit, je pense immédiatement à Fargo et Un plan simple. Le réalisateur-scénariste-comédien précise qu’il a évidemment des influences des Frères Coen mais aucune de Sam Raimi dont il n’avait pas vu le film avant l’écriture de celui-ci.
Enfermé dans les forêts jurassiennes, l'intrigue de Dubosc dépeint un lieu rude qu’on ne voit que très rarement au cinéma, des gens ordinaires qui vivront l’extraordinaire. Le tournage a eu lieu largement dans le « vrai » Jura. L’isolement du village est imposé : il faudra, en tant que spectateur, accepter une réalité dans laquelle on s’inquiète peu de la disparition des personnes, et où la communication permanente et les médias semblent absents. Ça ne m’a pas dérangé outre mesure.
Pince-sans-rire, le comique, lui, ne n’impose pas. J’ai apprécié ce Michel qui garde cette naïveté d’enfant (que Dubosc semble affectionner pour ses rôles). A ses côtés, Laure Calamy campe une femme d’action déterminée, et Benoît Poelvoorde un gendarme arrangeant.
Ecrit par Franck Dubosc et Sarah Kaminsky (La Tresse, Adieu monsieur Haffmann), le scénario donne quelques moments très drôles et aborde plusieurs thèmes sans donner de leçons. Les belles morales sur l’argent, les relations humaines y sont un peu égratignées.
Un Ours dans le Jura est un bel exercice d’exploration de Dubosc, pas ennuyeux, d’un univers propre aux scénaristes qui demanderait davantage d’affirmation de style ou de genre. Peut-être comme un Dupieux y parvient.
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le 6 déc. 2024
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