Blind date
J'aime bien Cornillac à la base, mais en plus je trouve qu'il vieillit vachement bien. C'est parce qu'il est dans le film que je me suis laissé tenter. Et puis en plus, le pitch donne envie un peu...
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le 13 oct. 2015
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Nous avons fait connaissance d'une drôle de manière.
Je ne voulais que le silence. Et son piano a rempli l'espace. Il s'est fait entendre à travers la cloison mince. Mince.
On s'est pourri la vie mutuellement, avant de signer un précaire armistice... Et de se parler.
Nous avons fait connaissance petit à petit. Un soir après l'autre. On s'est appris par petites touches. Jusqu'à tout savoir l'un de l'autre. Alors même que l'on serait incapable de se reconnaître dans la rue.
Je ne sais même pas comment tu t'appelles. Notre relation peut paraître atypique : nous deux, et cette cloison au milieu. Rien que notre voix, pour témoigner que nous sommes là l'un pour l'autre. Et que nous ne sommes pas seuls.
Nous pensons notre relation bizarre et si parfaite. La vie à deux sans vivre à deux. Sans les inconvénients, sans avoir à faire semblant. Mais nous vivons les mêmes colères, les mêmes frustrations. Les mêmes souffrances et les mêmes disputes. Comme démultipliées. Car on s'attache malgré tout. Car le coeur s'ouvre à la voix de l'autre. Un Peu, Beaucoup, Aveuglément. Cette cloison était une liberté sans contrainte d'un couple sans en être un. Elle devient la séparation qui dévore et qui aveugle. Qui fait douter de l'autre et de sa sincérité. Comme un air de déjà vu, alors que je ne sais même pas à quoi tu ressembles...
Je suis taciturne. Peut être parfois un peu lourd. Tu me sembles belle comme le jour. J'en suis sûr. Je n'aime personne. Et toi, tu veux prendre le large, ne plus dépendre de personne. Tu rayonnes, comme les notes de ton piano qui s'envolent. Je pourrais t'entendre jouer pendant des heures. Ta passion et ta prison.
J'écoute ta vie à travers notre cloison. Un Peu, Beaucoup, Aveuglément. Notre rencontre ressemble au premier abord à l'une de ces bluettes françaises un peu molles et bien gnangnans. Sauf que notre histoire, elle est jolie, simple et délicate comme une bulle de savon. Surprenante, moderne, maligne, touchante aussi. En forme de surprise délicieuse.
Ton histoire m'est émouvante. J'aurais envie parfois de rompre notre pacte et d'aller au delà de cette cloison, à ta rencontre. Tu m'écoutes sans doute en train d'écrire cet avis. Les touches du PC claquent et épousent le rythme de ma frappe didactyle. Tu dois donc m'entendre en train d'écrire que j'ai envie que tu sois libre. Et de t'embrasser. Que tu ne m'appelles plus Machin à la fin de notre film.
Est ce que tu m'aimes Un Peu, Beaucoup... Aveuglément ? Est ce que tu m'aimes comme moi je t'aime ?
Je m'appelle...
Et toi... Comment t'appelles-tu ?
Behind_Qui me parle ?_the_Mask.
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le 25 sept. 2018
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