Que la défaite commence
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Roy Andersson retrouve le postulat fort de sa trilogie sur la vie humaine, à savoir des plans séquences développant une scène, généralement comique, pour donner des tranches de vie en mode cinéma d'auteur. Sans aller très loin dans l'analyse (sens aigu du cadrage et du timing qui s'étend), il y a de bonnes choses à prendre, notamment au rayon humour (hilarante seconde scène de la confrontation à la mort, interminable séquence du départ en guerre (une de celle qui gère le plus efficacement l'humour et la gêne sur la longueur). Un travail d'acteur dans la retenue et un ton qui évacue toute lourdeur pour offrir un film sympathique qui n'hésite pas à partir dans l'absurde pour renouveler un peu le ton de son récit (la scène WTF des esclaves). Tout n'est hélas pas toujours efficace, ce qui entraine régulièrement des baisses entre les scènes cultes. Le style particulier d'Andersson et quelques bonnes idées assurent toutefois le niveau et concluent cette trilogie des peaux maladivement blanches en préservant cette ambiance grisonnante et ces portraits d'individus de tous les jours, entre la survie et la dépression.
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le 1 juin 2018
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