Kurdistan iranien, cinq jeunes orphelins tentent de survivre dans les montagnes en passant des objets de contrebande entre l'Iran et l'Irak. L'un d'eux, gravement malade, a besoin d'une opération qui retardera sa mort certaine de quelques mois.
Voici un pitch qui ne pouvait me faire plus plaisir : du social ! Du social ! Sur fond de conflits intestins entre Iran et Irak, ces petits kurdes plein de courage et d'abnégation nous promènent sur les sommets enneigés de paysages sompteux et nous font grandement relativiser notre quotidien d'occidentaux (du social j'ai dit !). Alors pourquoi l'ivresse des chevaux ? Et bien parce que ces braves mules chargées d'objets divers à vendre de l'autre côté de la frontière ont besoin d'être un brin beurrées pour faire le voyage et supporter les températures proche de zéro. Et hop, un litron de gnôle du coin dans l'auge et c'est parti !
L'histoire du film est certes simple mais elle prend aux tripes dans le dernier quart d'heure. Cette oeuvre a le grand intérêt de dépayser et de faire comprendre un peu mieux comment peuvent vivre ses populations tellement éloignées de nous. La réalisation est très agréable, beaucoup plus "accessible" que les films des Makhmalbaf père et fille, plus réalistes et moins poétiques peut-être. Certains plans sont juste sublimes.
La simplicité et la sincérité ont décidément toute mon affection en matière de cinéma. Ce film en propose une grande marmite, et ça fait du bien.