Hughes et son François Pignon
Un Ticket pour deux est fable humaniste et cartoonesque qui joue sur la promiscuité et les interférences entre deux personnalités, mais aussi entre deux personnes sociales.
L'un est décrit comme cynique - publicitaire de métier, mais c'est aussi un hygiéniste, un asocial, un rapace qui explose parce qu'il ne communique pas ; c'est quelqu'un qui encaisse, une bonne poire mais qui est le plus maigre.
L'autre a plutôt la forme d'une poire, il est débrouillard, excessif, "nature" à condition qu'elle ne se prive d'aucune familiarité, d'aucune gêne ; c'est aussi celui qui fait le premier pas, le solidaire et le demandeur de solidarité quand il n'est pas une espèce de François Pignon.
Le gros et le petit encore une fois incarnés au cinéma dans cette comédie lourdingue et simple. Mais le lièvre doit, comme fait allusion la fable, se méfier de la tortue... et du corbeau, et de la cigale, de tout le zoo quoi.
D'une dynamique amenée, avec une scène d'accident mémorable, le film reste dans le retranchement humaniste et ne propose pas à sa fin d'autre issue que l'écoeurant d'un faux humanisme à la gloire de Thanksgiving.
Une belle propagande rigoloïde en somme.
Un film de Hughes à rapprocher assez largement de Bonjour les vacances pour quelques similarités-doublons.