Claude Lelouch fait parti des grands réalisateurs français de notre siècle et du siècle dernier. Il a toujours réussi à nous produire des œuvres intéressantes et complexe ce qui fait tant la particularité de son cinéma.


Depuis le début de sa carrière et quelle carrière puisqu'il a aujourd'hui 78 ans, Lelouch a toujours su marquer le cinéma de son empreinte et pour cause, il a une manière de filmer et de raconter une histoire bien à lui: le principe étant de raconter des histoires autour de personnages que tout opposent. Mais, la grande force de ces films est le fait que toutes ces histoires entre les personnages ont un lien particulier avec toutes les autres ce qui complexifient énormément les films de Lelouch.


Je dois avouer que je n'étais pas particulièrement chaud en rentrant dans la salle, je ne suis pas un grand amateur de notre cinéma made in France mais plus un amateur du cinéma américain à gros budget et aux histoires si simpliste qu'elles permettent de se vider la tête un bon coup. Pourtant, je respecte notre cinéma et pour ce film, j'ai été agréablement surpris. Etant plus jeune, j'avais regardé Ladies et Gentlemen et je n'avais absolument rien compris à l'histoire et on peut le dire, je m'étais fais chier. Il était surement trop tôt pour regarder un film de ce genre.


Cette fois-ci, du haut de mes 19 ans, le film m'a passionné, pas seulement pour l'histoire mais aussi pour le regard amoureux qu'éprouve Lelouch à l'égard du septième art. Même avec son age grandissant, ce petit monsieur n'a pas hésité à allez jusqu'en Inde pour réaliser ce film et a même offert des rôles à des jeunes acteurs indiens. Dans son voyage il a emmené Jean Dujardin et Elsa Zylberstein, deux acteurs français qu'il n'y a plus besoin de présenter.


Ce qui m'a particulièrement touché dans ce film c'est la manière de filmer de Lelouch: Commençons par l'introduction du film: c'est là que la magie opère le plus, ils ne filment que des plans de la vie des indien sans rien ajouter, pas d'histoire, pas de dialogues juste des images défilant devant nos yeux. Cette technique utilisée par Lelouch fonctionne à merveille et nous permet d'être pris dans le film dès les premières secondes.


Ensuite, commence son histoire très traditionnelle, un homme et une femme que tout oppose ressente la même forme d'attirance sexuelle l'un envers l'autre mais refusent de se l'avouer et c'est à travers un voyage initiatique aux confins de l'Inde qu'ils vont apprendre à se connaître tout en étant sensiblement attaché l'un à l'autre...


C'est donc un scénario classique qu'a choisi d'écrire Lelouch. L'histoire n'est pas spécialement compliqué même si les quelques retours en arrière présent dans le film ont bien failli me perdre et me faire décrocher. C'est donc le contour de son récit que Lelouch a choisi de soigner avec des décors somptueux, et une histoire secondaire intéressante puisqu'elle raconte la construction d'un film. C'est avec cette histoire secondaire que l'on découvre vraiment le personnage d'Antoine, grand compositeur reconnu à Hollywood oscarisé ( clin d'oeil à la carrière de Dujardin ).


Le film est servi par une bande son classique qui prend aux tripes, on peut noter l'accent porter sur toutes la mélodie au cours du film et l'utilisation d'énormément d'instruments pour rendre la bande son douce et parfaitement audible même si elle revient en boucle à plusieurs reprises.


C'est donc un double hommage que rend Lelouch à travers Un + Une , il rend hommage à sa carrière en respectant bien les codes de son cinéma qui ont fais son succès et il rend également hommage à ce beau pays qu'est l'Inde en mettant en valeur les traditions de ce pays et en permettant à des jeunes talents de la-bas de jouer dans un film français ce qui n'est pas rien quand même. Touchant.

Créée

le 14 déc. 2015

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Bastien Rae

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