Une bonne petite péloche à caler en fin de soirée, un vendredi soir pour une séance sans prise de tête, qui livre la marchandise formellement parlant même si elle s'égare par moment dans des intentions un peu trop dramatiques. Dante Lam ne fait en effet pas dans la dentelle et quand il brosse le portrait d'humains pas très gâtés par la vie, il va au bout de son raisonnement, en ajoutant entre les lignes d'un script sans surprise des gros dramas bien dégoulinants, qui font même sourire tant ils sont forcés. Mais pour ceux qui connaissent le cinéaste, ce n'est pas forcément nouveau, on le sait peu habile quand il s'agit de croquer ses semblables. Il est généralement par contre généreux dans l'action et c'est pour ça qu'on aime, ou non, le bonhomme. Et, à ce niveau là, il livre la marchandise, même si on l'a connu plus inspiré. Les scènes de fight par exemple sentent la retenue alors qu'on aurait pu s'attendre à un lâchage total niveau mise en scène. Ça reste sage, parfois même un peu fébrile (difficile de mettre en image ce genre de combat) mais le taff est fait. On regrettera par contre le côté un peu sous documenté qui construit les combats, les faisant passer par moment pour des parodies de MMA (genre le slam arrière en mode brisage de nuque, c'est nawak).
Success story oblige, aucune surprise niveau histoire, mais on était prévenu. En gros, une séance calibrée, qui a, par contre, le mérite de laisser l'incroyable Nick Cheung s'investir à fond dans son rôle. Car physiquement parlant, du haut de ses 45 piges, le bougre assure méchamment.