Du grand cinéma, du grand Benout

Ça faisait longtemps qu'on l'attendait, le voici ! Je n'ai pas boudé mon plaisir devant le nouveau court-métrage Uncharted de Benout du 45 Xd, si les derniers était déjà très bons c'est ici d'une toute nouvelle paire de manches comme on dit.

Ce film est d'une intensité rare et c'est d'autant plus impressionnant pour un film amateur. Le talent naturel de Benout couplé à l'expérience du bien-nommé William Muelle donnent l'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) films d'action/aventure de ces 15 dernières années. Je n'ai pas eu l'impression ici d'avoir fait affaire avec des acteurs amateurs, je suis encore ébloui par le talent des deux comédiens. Pour toucher un mot sur les effets visuels, ils sont très réussis, les armes m'ont presque l'air d'être réels et les coups de feu ont un vrai impact à l'écran, c'est époustouflant.

On retrouve dans ce métrage une vision assez désabusée du héro Nathan Drake qui déconstruit très intelligemment la figure épique des jeux vidéos. Il est représenté gros, incapable de courir et trébuchant comme l'incompétent qu'il est sur la moindre branche venue dans une forêt où il marche en titubant. Il semble aussi avoir oublié jusqu'à la moindre logique de ses années de combattant, oubliant de ligoter ou de tuer un ennemi qu'il assommera et lui laissant même son arme.

On pardonnera, et bien volontiers, les fautes de français dans le générique, Benout n'a que 21 ans et c'est normal de ne pas savoir accorder un adjectif au pluriel à cet âge. Je n'ai par contre pas très bien saisi pourquoi il a ajouté un de ses exposés d'histoire-géographie au début, je ne prétends pas avoir tout compris à un film aussi riche.

Le tout n'a beau durer que douze minutes, les actions s'enchaînent rapidement tout en laissant le temps au spectateur de se poser quand c'est nécessaire et les scènes sont très variées. On en trouvera une dans la forêt, une autre dans la forêt et une à côté d'une maison abandonnée.

En somme, c'est un grand film, un grand film qui se permet en plus d'être diffusé gratuitement. J'invite tout cinéphile de France ou de Navarre à aller voir ce film et à jouir comme j'ai joui.