Und weg bist Du est un petit téléfilm charmant, qui a pourtant tendance à s'étirer vers la fin. La Mort (Der Tod - masculin en allemand), personnifiée par l'acteur Christoph Maria Herbst, tout de noir vêtu, mais auquel il manque le maquillage pour ressembler à Brandon Lee de The Crow, s'en va envoyer routinement des citoyens de vie à trépas. Son rôle de psychopompe se trouve déstabilisé quand il fait la rencontre de deux femmes, deux voisines. La première est Jela (Annette Frier), une mère atteinte de cancer des ovaires et la seconde, Madame Griek (Ruth-Maria Kubitschek), une grand-mère énergique. Les deux femmes ont en commun d'être très vivantes, selbstbewusst et de n'avoir pas peur de la mort. Le film évolue sur cette vision de la mort très ludique, comique sans pour autant être je-m'en-foutiste. Christoph Maria Herbst fait des merveilles en psychopompe blasé, qui se laisse convaincre par ces deux femmes condamnées de leur donner quelques semaines de plus à vivre. Le film fait rire par moment, ennuie à d'autres, mais donne à réfléchir et ne tombe jamais dans le caricatural. Pour un téléfilm, c'est déjà quelque chose. De plus, c'est un bel hommage à la ville de Cologne.