Entre le signe qui sert de point de départ à sa quête, le "homeless king" qui rappelle le vieillard qu'Oedipa rencontre au cours de celle-ci, et le mec qui voit des signes même sur les boîtes de céréales, les ressemblances entre The Crying of Lot 49 de Thomas Pynchon et Under the Silver Lake de David Robert Mitchell sont évidentes à mes yeux.
J'ai lu ce livre dans le cadre de ma licence, et j'ai eu du mal à le décortiquer, à l'apprécier. Mais passé la moitié, avec les théories vues en cours, j'ai commencé à m'y intéresser de plus près et je l'ai trouvé révélateur des étrangetés du drôle de monde dans lequel nous vivons.
Après le visionnage de ce film, je trouve encore plus d'intérêt à ce roman. Excepté la fin, les étapes de la quête insensée sont similaires, nous laissant toujours hésiter entre paranoïa du héros/de l'héroïne et réalité secrète, à l'exception faite qu'à la fin du film nous avons connaissance de cette réalité tandis que le mystère plane encore à la fin du livre.
On retrouve, dans les deux œuvres, un protagoniste spectateur de sa vie, comme échoué dans ce monde sans avoir d'objectif, de but particulier. Alors quand soudainement il/elle s'accroche à un détail et en déduit toute une théorie sur un réseau connu seulement de quelques personnes élues, on le/la croit devenu(e) fou/folle. Mais finalement, cette errance nous parle à tous.
J'ai aussi cru percevoir un lien avec Dracula, à travers la figure du musicien qui aurait caché des codes dans tous les plus grands ouvrages de la pop culture, peut-être parce que - comme un vampire - il s'ennuyait dans son éternité; et à travers la présence des chiens, qui disparaissent - peut-être parce que le vampire les a appelés à ses côtés ? Mais je m'emporte certainement avec ces théories.