Bon, déjà que It Follows était l'un des pires films d'horreur de ces dernières années (mais bon il n'y avait pas de jumpscares alors chef-d'oeuvre hein...) David Robert Mitchell récidive en commettant Under The Silver Lake, chasse au trésor rétro, pop et complotiste, au message plutôt intéressant mais très mal exploité.
Déjà Mitchell ne sait pas créer un univers, ni instaurer une ambiance, ce n'est pas seulement en empilant des séquences WTF avec des femmes-chouette, des tueurs de chiens et des chevaliers SDF qu'on arrive à intriguer. Faut laisser la caméra tourner, laisser les séquences s'allonger pour instaurer le malaise ou la fascination. Ici, ce n'est pas le cas.
Le puzzle qu'essaye de reconstituer Andrew Garfield (qui a l'air de se faire chier autant que nous) devient vite barbant, alors je vous explique pas au bout de 2h20...
Après le film dresse un constat intéressant quant à notre rapport à la pop culture, l'intérêt que l'on porte à son égard, l'impression de pouvoir y trouver les réponses aux plus grands secrets et autres complots. Seulement voilà, tout est vite expédié, survolé et certaines scènes intéressantes au premier abord sont gâchées à cause de cela (la scène avec le compositeur)
La dernière demie-heure verse dans la mélancolie en dévoilant les failles de son héros (bin oui fallait bien le développer un peu au bout de 2h...) mais c'est déjà trop tard, on est encore en train de ronfler à ce stade là...
Même au niveau de la mise en scène, des compositions des cadres, des mouvements de caméra (les rares points positifs de It Follows) ça reste très pauvre, on a bien le droit à 2-3 plans sympathiques avec une belle photographie mais c'est tout
Personnellement, je retourne à Mulholland Drive pour me reprendre un bon vieux choc frontal.