Under the Skin avec un S majucucule

Si j'ai attribué à Under the Skin la note ultime, ce n'est pas parce que je le trouve en tout point parfait, et même loin de là.

Non, c'est un film convenu et lent, presque pesant, dans lequel l'absence de dialogue peut laisser le spectateur confus, avec une fin sortie de nul part qui, certes donne un effet de réalisme, mais qui surprend et nous laisse sur notre faim avec le sentiment qu'il manque quelque chose.

Toutefois, le film reste une expérience sensorielle et, lorsque je l'ai vu pour la première fois deux ans en arrière au tout début de ma cinéphilie, j'ai été bouleversé par son élégance et son esthétisme léché qui, couplé à l'incroyable bande-son signée Mica Levi (que j'écoute toujours aujourd'hui, c'est pour dire), m'a fait réalisé à quel point un film pouvait être beau et touchant.
On dit d'ailleurs souvent que la première fois qu'on prend une drogue, c'est la meilleure, et qu'ensuite, on cherche juste à ressentir la même chose vainement. Eh bien, j'ai l'impression que ma première fois à moi c'était ce film là et c'est sans doute en grande partie grâce à lui que je me retrouve à raconter ma vie à des inconnus ici.
Under the Skin ne manque donc pas de défauts, mais il joué un rôle si important dans ma vie d'amateur du 7ème art que c'est c'est à ce titre que je lui accorde la note parfaite, un 10/10.