Culture du vide

Bon. Je n’ai pas aimé La zone d’intérêt mais j’ai voulu laisser une chance au réalisateur. Je me suis orientée vers Under the Skin dont le synopsis m’a tout de suite intriguée. Une extraterrestre arrive sur terre pour séduire les hommes et les faire disparaître.
Évidemment ma curiosité a tout de suite été attisée.
Le film commence de la même manière que La zone d’intérêt, peut être une marque de fabrique du réalisateur, ou du recyclage d’idée. Un fond noir donc, et une musique assourdissante. Puis une lumière qui vient nous éblouir, pour enfin voir un œil en gros plan. Ça me plaît et me fait me rappeler l’ouverture de Mise à mort du cerf sacré de Lanthimos.
On suit l’héroïne incarnée par Scarlet Johansson, la position de la caméra nous place en traqueur, chasseur cherchant sa proie. Une fois encore je remarque le même style que dans La zone d’intérêt. Une nouvelle fois l’impression de regarder une vidéo présente dans une exposition d’art contemporain. Bien que j’aime particulièrement les musées d’art contemporain, ce n’est pas ce que je recherche dans un film. J’ai besoin d’être bouleversée et Under the skin aurait pu y arriver (la scène avec le bébé sur la plage notamment), mais ce ne fut que bref.
J’ai trouvé ce film creux et sans intérêt. Le réalisateur ne nous donne aucun semblant de réponse. Le film se répète inlassablement , et j’étais proche de l’endormissement.
Pour conclure, je n’arrive décidément pas à comprendre ce qui attire les gens vers les films de ce réalisateur qui ont l’air de se ressembler. Les sujets sont différents mais La zone d’intérêt et Under the skin reproduisent le même schéma cinématographique, me confortant dans l’idée que non, je ne suis pas « passée à côté » de la zone d’intérêt, c’était tout simplement pas à mon goût, pas assez profond pour moi.