Melting-pot d'action mettant en scène une lutte vampires contre loups-garous sous fond de trame rappelant (très) vaguement Roméo et Juliette, Underworld surfe sur le phénomène Blade et propose à son tour une revisite du mythe vampirique alliée à un festival d'action démesuré. L'histoire reste donc passable en soi bien que plutôt recherchée sur les origines du mythe (le jeune réalisateur Len Wiseman est un passionné, ça se voit), vite appuyée par des scènes d'action explosives à base de gunfights et d'autres prises de kung-fu aériennes.
Autour d'effets visuels réussis et d'un esthétique gothique appuyé, nous faisons face à un pur film fantastique post-Matrix où le cuir est de vigueur et où la réalisation s'avère inévitablement clippesque avec du slow-motion, des mouvements de caméra extravagants et des plans léchés à foison. Niveau interprétation, c'est le strict minimum tout en restant convaincant, le film mettant en avant la méga-excitante Kate Beckinsale, dont c'est le vrai premier rôle...
Elle campe une héroïne vampire sexy, sérieuse et infatigable, rejoignant sans problèmes les rangs des meilleures action-women du grand écran. Nous retrouvons aussi au casting le toujours impeccable Bill Nighy ainsi qu'une ribambelle de jeunes acteurs plus ou moins intéressants.
Et si on regrettera quelques facilités scénaristiques et pas assez de combats vampires/loups-garous (tous se combattant quasiment lors de fusillades empruntées aux frères Wachoski), on ne s'ennuie pas une seule seconde, faisant d'Underworld un très bon film fantastique qui propose une nouvelle vision plus scientifique du genre doublé d'un très bon divertissement bourré d'action et d'effets spéciaux.