Le sang coule à flot, les gorges sont arrachées, Underworld 4 est violemment gore.
La sortie d'un nouvel Underworld est toujours un mélange entre peur et plaisir. La peur, car après un premier opus assez jouissif, on s'attend toujours à ce que la franchise décline (Rappelez-vous d'un Soulèvement des Lycans assez déplorable). Il faut dire ce qui est : nos héros (ou héroïne dans le cas présent) devraient disparaître de l'écran avant de devenir ridicules. Mais bon, comment cacher son plaisir quand ils reviennent surtout quand la bande-annonce est alléchante ?
Bref, revoilà Kate Beckinsale toute en cuir (messieurs, arrêtez de saliver) et en armes prête à en découdre. Cette fois-ci, plus question de tuer des membres de son clan (ils n'en restent plus beaucoup de toute façon) mais de fuir les humains bien décidés à éliminer les deux races. Le scénario semble tenir sur un timbre poste mais réserve quand même son lot de surprises... Sauf sur l'origine de la fille hybride aperçue dans la bande-annonce évidemment (qui doute encore de ses parents ?).
En cette période de films de plus en plus longs, Underworld – Nouvelle Ère se paye la franchise de ne faire qu'1h30. En quoi est-ce important me direz-vous ? Et bien tout simplement qu'en un laps de temps aussi court, les réalisateurs laissent moins de place aux fioritures pour aller à l'essentiel : l'action. La mise en scène est musclée et fonce à cent à l'heure. On en s'ennuie pas une seule seconde devant Sélène dézinguant tout ce qui se trouve sur son passage. Le sang coule à flot, les gorges sont arrachées, Underworld 4 est violemment gore.
Bref, c'est un vrai plaisir de retrouver du vampire digne de ce nom qui ne conte pas fleurettes à des midinettes.
Passons maintenant au négatif puisque nul n'est parfait. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » disait Le Cid, et bien Sélène souffre d'un effet « Alice dans Resident Evil ». Comprenez par là qu'elle est si forte qu'on ne voit pas trop ce qui pourrait l'arrêter. Alors certes le grand méchant du film est plutôt coriace (encore heureux), mais à ne plus craindre ni le soleil, ni l'argent, ni... la vampire n'a plus vraiment de défauts. Et une héroïne parfaite, il faut reconnaître que c'est moins drôle.
Autre second point faible : l'hybride. Que ce soit Michael ou sa progéniture, l'hybride a toujours une réputation de Superman, mais au final se révèle décevant (comparé à notre chère vampire en tout cas). Du coup on peut se demander pourquoi en faire tout un foin depuis 4 volets.
Mais ne boudons pas notre plaisir. Underworld – Nouvelle Ère se veut être un bon divertissement et remplit son contrat tout en laissant envisager une suite. Ça tombe bien, on en redemande !