Tellement vrai : je prends mes rêves pour une réalité !

Un téléfilm qui couvre une partie de l'après-midi alors que l'estomac rentre en phase de digestion.


Nikki gavée aux romans à l'eau rose, cherche son prince charmant. Sortie d'un hôpital psychiatrique, cette sociopathe ne recule devant aucun crime pour réaliser son rêve et se sentir héroïne de ses lectures. Ayant trouvé un poste de nounou auprès d'un médecin veuf, père de deux enfants, elle se voit déjà dans la peau de sa compagne.


Des visages connues bien présents (pour celles et ceux qui sont encore réceptifs/ves aux séries des années 80 telles que Madame est servie ou Les deux font la paire) s'articulent autour de l'actrice Tracy Nelson qui possède un visage attractif pour dissimuler un mal entretenu par un désir ardent. La femme obsessionnelle est un registre qu'elle maîtrise bien pour l'avoir déjà aperçu dans des téléfilms de même calibre.


Diffusé sur la chaine Lifetime, qui vise essentiellement le public féminin avec des programmes tels que Devious Maid ou Army Wives, The Perfect Nanny dénué de prise de risque et d'un vocabulaire visuel, déroule son récit de la manière la plus banale en la ponctuant d'un coup de folie de la part de son personnage principal.
Le dernier quart d'heure réveille tout ça en poussant le personnage à bout. Défiée par sa mère et rejetée par le médecin, le comportement de Nikki se dérègle pour frapper ce foyer mais là où le scénario aurait pu mettre une dose de violence justifiée pour l'expédier ad patres, les mots sont employés afin de lui faire reprendre la raison. Est-ce la politique de la maison qui aurait conduit à ce choix appréciable plutôt qu'à une punition définitive ?


En tout cas, le seul déclic qui aurait pu surprendre si le scénario serait parti dans ce sens, c'est d'utiliser le rejet de l'amour du médecin parce qu'il est homosexuel. Sa défunte femme ne l'a jamais su et ses enfants non plus poussant Nikki à une crise de nerfs pour tout son investissement dans les meurtres commis. Un petit délire qui aurait pu faire mouche dans une production de cette époque.

John_Irons_Stee
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le 30 janv. 2017

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