Vies minuscules
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Il m'a fallu un peu de temps pour revenir sur Une belle fin (Still Life de son titre original, que je préfère d'ailleurs), mais je le trouve finalement très poétique, bien que très très très (très) triste.
Voilà, c'est dit.
Une belle fin est un film que je voulais absolument voir. Je m'attendais évidemment à verser quelques larmes, ce qui n'a pas manqué, notamment en raison du sujet traité : John May, un modeste fonctionnaire résidant à Londres, est chargé de retrouver les proches de personnes défuntes mais malgré toute sa bonne volonté et sa minutie, il se retrouve toujours tout seul aux obsèques. Licencié par son chef suite à la fusion du quartier dont il s'occupe avec un autre, il désire tout de même clore un dernier dossier avant de partir.
Le thème, bien que pas très évident, est remarquablement bien traité par Uberto Pasolini. La réalisation, sobre, met en avant les qualités de John May, sa minutie, sa persévérance à toute épreuve, ainsi que son mode de vie, tout en sobriété - et en solitude - lui aussi. J'ai craint quelques longueurs mais finalement le rythme du film, très calme, rend le tout davantage contemplatif qu'ennuyeux.
Eddie Marsan, que je ne connaissais que dans Le dernier pub avant la fin du monde, est tout simplement prodigieux et porte le film, émouvant dans sa retenue et reflétant jusque dans sa physionomie la solitude dont est entouré John May. On éprouve ainsi une réelle empathie pour le personnage qui, petit à petit, sort de sa routine et s'ouvre au monde qui l'entoure à mesure qu'il persiste à vouloir terminer ce dernier "dossier". Ces petits détails, qui font leur apparition au cours du film et renforcent l'humanité du personnage, ajoutent à l'histoire une réelle poésie, bien que parfois teintée d'un humour doux-amer.
La fin du film est très poétique également, introduisant un peu de légèreté bienvenue et qui, après m'avoir arraché des larmes, m'a aussi arraché un sourire.
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Créée
le 4 mai 2015
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