Vies minuscules
Je me souviens quand j'ai découvert Eddie Marsan pour la première fois. C'était chez Mike Leigh dans son excellent Happy-Go-Lucky, où il incarnait un moniteur d'auto-école très irascible,...
le 3 avr. 2016
29 j'aime
4
John May a un métier pas banal. Il est chargé de retrouver les hypothétiques proches de défunts dont personne ne vient réclamer le corps avant qu’il ne parte pour la fosse commune. En général, au terme de ses quêtes, il se retrouve seul à l’enterrement de ces défunts, dont il organise les derniers instants avant qu’ils ne finissent six pieds sous terre.
John May, travailleur consciencieux, mène une petit vie grise, étriquée et solitaire, peuplée des seuls souvenirs fragmentaires laissés derrière eux par ces êtres abandonnés, dont il finira sans doute par rejoindre la cohorte après son dernier souffle.
Et puis un jour, après une restructuration au sein de sa boîte, il est remercié. Le dernier cas dont il doit s’occuper l’amène à faire une connaissance inattendue. Sa vie prendrait-elle soudain une direction nouvelle ?
Uberto Pasolini et Eddie Marsan - qui interprète le discret John May - excellent à rendre le quotidien besogneux et déprimant de ce petit employé aux marges de l’humanité. Même s’il n’est peut-être pas recommandé aux dépressifs, ce film - tour à tour étonnant, amusant, touchant et émouvant (un peu too much sur le finale, cela dit, même s’il n’est pas interdit d’écraser une petite larme avant de sortir de la salle) - trouve un ton original, bien servi par le travail sur la photo. Le titre anglais, Still Life, reflète beaucoup mieux l’esprit du film que le titre français.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2013, Les meilleurs films des années 2010, Une année au cinéma : 2015, Envies ciné 2015 et Les meilleurs films de 2015
Créée
le 17 juin 2015
Critique lue 215 fois
D'autres avis sur Une belle fin
Je me souviens quand j'ai découvert Eddie Marsan pour la première fois. C'était chez Mike Leigh dans son excellent Happy-Go-Lucky, où il incarnait un moniteur d'auto-école très irascible,...
le 3 avr. 2016
29 j'aime
4
Le problème quand un film raconte la vie d'un personnage solitaire, c'est que bien souvent, on s'ennuie. Certains pourtant arrivent, à force de mise en scène ou de personnages secondaires, à donner...
Par
le 18 janv. 2015
26 j'aime
3
John côtoie au quotidien la vie qui s'est éteinte et ses cicatrices : la solitude, l'isolement, l'idée que l'on a compté pour personne. Il est chargé au sein d'un obscur bureau de retrouver la...
le 27 avr. 2015
16 j'aime
6
Du même critique
Un film ni fait, ni à faire. Je ne suis jamais vraiment entré dans le film… Enfin, quand je dis le film… le téléfilm serait plus juste, s'il n'y avait des téléfilms parfois plus audacieux que...
Par
le 7 sept. 2014
6 j'aime
Le peu de choses que Naomi Kawase voudrait exprimer (sur l’amour, la vie, la spiritualité, le rapport de l’homme à la nature…) est fait sans grande profondeur, mais non sans une certaine lourdeur...
Par
le 31 oct. 2014
4 j'aime
Scola raconte Fellini, ou plutôt raconte Scola et Fellini, son Fellini. Ettore se raconte en racontant Federico. Ettore Scola raconte un petit pan de l'histoire italienne, un petit bout du cinéma...
Par
le 15 août 2014
4 j'aime