Ancien tueur à gages, Alastair Sim s'est reconverti en fabriquant d'horloges, et bondit sur l'occasion d'effectuer un nouveau contrat, éliminer un banquier, qui va être fortement perturbé par un vendeur d'aspirateurs...
Une bombe pas comme les autres est le premier film réalisé par Robert Day, qui avait déjà une longue expérience en tant qu'opérateur caméra, et avec le duo Frank Launder et Sidney Gilliat, qu'on a déjà vu à l’œuvre d'énormément de comédies britanniques, comme Les belles de Saint-Trinian. L'origine théâtrale du projet est sans nul doute assumée par le fait que c'est composé de scènes en intérieurs à 90% du temps, et que la mise en scène consiste surtout en des plans larges où on assiste à des entrées ou sorties de champs.
C'est également assez ironique sur la soi disant moralité britannique, avec la présence de couples illégitimes, la présence de Jill Adams portant un bustier, et le rôle d'une radio portative, mais je trouve ça moins fort que d'autres comédies anglaises de l'époque du fait d'un dernier acte moins réussi, dans le fameux hôtel The green man. Même s'il y a encore de quoi sourire quand on voit un aussi bon acteur que Terry Thomas rôder dans les parages.
Une bombe pas comme les autres est clairement une comédie de quiproquos, typique du théatre de boulevard, et qui confirme une fois encore le génie d'Alaistair Sim de passer de rôles comiques à plus sérieux entre guillemets. Et quand ça égratigne la bienséance britannique de cette époque, je ne peux qu'approuver.