Code Lisa avant l'heure.

Gary et Wyatt sont deux potes, qu'on ne désignait pas encore par des geeks, qui sont la risée de leur école, qui n'arrivent pas à sortir avec des filles et qui sont régulièrement chambrés par le frère ainé du second. Un soir, en regardant Frankenstein à la télé, ils décident de créer via leur ordinateur la fille idéale, nommée Lisa, et soudain, elle apparait...

Plus connu par sa série télévisée dérivée nommée Code Lisa, Une créature de rêve fut une commande de la Universal à Joh Hughes. Ce dernier voulait réaliser Breakfast Club, et il a dû réaliser (et écrire) aussi ce film-là, et qui seront au final deux beaux succès. Pour Une créature de rêve, il s'agit avant tout d'un film de geeks, sur des geeks, pour des geeks, à savoir des adolescents qui ne sont pas encore affirmés et dont une fille va les aider à s'élever. Évidemment, la fille arrive en t-shirt coupé au-dessus du nombril et avec une petite culotte, et c'est quand même Kelly LeBrock, qui ne fera plus rien de notable dans le cinéma après ce film, mais qui sera mariée durant des années à Steven Seagal !

Cela dit, c'est vraiment sympathique, avec des seconds rôles comme Bill Paxton ou Robert Downey (pas encore Jr) qui se donnent à fond, surtout le premier, et les deux jeunes acteurs, Anthony Michael Hall (un habitué du cinéma de Hughes) et Ilan Mitchell-Smith qui sont attachants, car ils ne cèdent pas vraiment à leurs pulsions sexuelles alors que cette bombe arrive chez eux ; elle leur sert surtout de guide, a son caractère, pour un final assez dingue dans la maison où des personnages de Mad Max ou La colline a des yeux s'y invitent.

Au niveau de la forme, le film a un peu vieilli, avec cette représentation très 80's des ordinateurs, ou les coupes de cheveux, mais j'ai passé un très bon moment, au point de me demander si Masakazu Katsura ne s'est pas inspiré d'Une créature de rêve pour créer son manga Video Girl Aï.