C'est le film qui a précédé Code Lisa !
Même musique au générique, même personnages, avec les mêmes prénoms (mais pas les mêmes acteurs), tout ça, et même le passage où le scientifique fou à la télé dit "She's alive, ALIVE !" est une référence au film.

A part ça, pas gégé comme teen-movie. Deux ados geeks et sans copines décident de créer la femme parfaite sur leur ordinateur. Un enchaînement d'évènements fait que leur "créature" prend vie sous la forme d'une femme de 23 ans prête à réaliser tous leurs désirs. Très vite, le trio s'en vont faire la fête et profiter de nouvelles expériences. La créature du nom de Lisa cherchant avant tout à ce que le duo s'efforce à acquérir du courage afin qu'ils puissent un jour se débrouiller sans elle.
Une sorte de Mary Poppins canon et moderne, allant jusqu'à user de l'intimidation pour arriver à ses fins. Mais l'humour se veut parfois tellement poussé qu'il en vient à être ridicule, très lourd. La voix des deux ados est agaçante (cette scène où Gary, soul, ne cesse de parler avec cette voix stridente est un défi à supporter). Quelques gags marrants, mais d'autres très classiques (après, le film est de 1985). On se doute que les deux parviendront à sortir avec la fille de leurs rèves et que, malgré leur immaturité, Lisa leur permettra de régler tous leurs soucis d'adolescents en pleine puberté.
La notion des parents est intéressant dans ce film. Comme dans la plupart des teen-movies, la figure parentale est absente, voir remplacée par une autorité usant d'avantage de l'abus que de l'éducation. Le frêre de Wyatt l'extorque sans cesse tandis que les parents de Gary ne peuvent l'imaginer avoir une vie, voir une imagination sexuelle. Lisa, malgré sa manière douteuse de régler, touche là où ça fait mal lorsqu'elle met devant le fait les parents de Gary. Ils ne se rendent pas compte que leur fils est adolescent et que son modèle de fils parfait est d'avantage handicapant pour lui (dans The Breakfast club, le personnage joué par le même acteur était en proie aux mêmes soucis).

Bref, c'est amusant de voir les prémices de Code Lisa, les personnages ont les mêmes noms et le pitch n'a pas été modifié. Mais le film est loin d'être irremplaçable. Petite note positive, les personnages usant du regard spectateur à un instant, afin de jouer sur la complicité qu'il possède envers lui. Cette manière de briser le quatrième mur semble jouer ici d'un refus de trop se prendre au sérieux (qui expliquerait ainsi pourquoi le comique du film s'en va d'avantage dans le gag grossi et agaçant plutôt que dans la subtilité).
Gzaltan
4
Écrit par

Créée

le 11 févr. 2015

Critique lue 1.9K fois

3 j'aime

1 commentaire

Gzaltan

Écrit par

Critique lue 1.9K fois

3
1

D'autres avis sur Une créature de rêve

Une créature de rêve
Gand-Alf
7

Frankenweirdo.

Qui n'a pas rêvé un jour de créer l'homme ou la femme parfaite, une créature de rêve dont l'unique raison de vivre serait de réaliser nos fantasmes lubriques les plus fous ? Venant tout juste de...

le 2 nov. 2013

15 j'aime

Une créature de rêve
Fatpooper
8

Fantasme Adolescent

John Hughes, décidemment, est celui qui arrive au mieux à comprendre et représenter les fantasmes adolescents masculins sur grand écran. Il se souvient bien qu'à 15 ans, le loser boutonneux qu'il a...

le 22 avr. 2012

14 j'aime

2

Une créature de rêve
Alligator
5

Critique de Une créature de rêve par Alligator

Bordel que ce film a vieilli... ou que j'ai vieilli. J'étais fou de ce film... parce que j'étais fou de Kelly Le Brock et la petite blonde que j'ai retrouvé me semble dans l'épisode de la limousine...

le 25 déc. 2012

8 j'aime

Du même critique

Mister Miracle
Gzaltan
9

Attention, chef-d'oeuvre !

Mister Miracle, c'est qui ? Un super-héros DC dont le nom est loin d'être aussi connu que Batman ou Superman. Un fils de Dieu ayant grandi sur une planète infernale dont il est rescapé. Un homme...

le 28 juin 2019

24 j'aime

Joe : L'Aventure intérieure
Gzaltan
9

Etourdissant...

Etourdissant. Comme le dit le titre, dans une oeuvre comportant un soin du détail, une qualité graphique irréprochable, et un scénario à plusieurs lectures que nous explorons Joe. Du pitch simple de...

le 7 oct. 2012

10 j'aime

1