Ha ben ça ! Ce film traite de la course à l'information, de la course à l'actualité. Reuter serait un des responsables du progrès effectué dans ce domaine. C'est super intéressant, je connaissais assez mal ce point de l'histoire. Ce qui 'ma frappé, c'est la ressemblance entre le nom du bonhomme et le nom donné à cet appareil capable de transmettre l'information internet à l'ordinateur, à savoir le routeur. Surtout que dans le film on ne cesse d'appeler Reuter 'Rooter'. Je me suis donc demandé durant le film si le nom Routeur n'était pas un hommage à cet homme.. surtout que j'étais persuadé jusqu'à il y a encore 5 minutes qu'on écrivait Routeur 'Rooter'. Je divague probablement mais on s'en fiche, on va dire que les choses sont bien faites et qu'il portait bien son nom.


L'intrigue est donc hypoer intéressante d'un niveau historique. D'un niveau narratif, je ne suis pas autant convaincu, même si l'histoire n'est jamais déplaisante. Le hic, c'est que ça fait un peu accumulation de faits. Certes, ce n'est pas totalement décousu, tout est lié, on va dans une même direction. Mais disons que ça reste trop large et on peut même remarquer la mise en place d'objectifs principaux qui se suivent : d'abord sauver la compagnie de pigeonniers, puis le rebond vers le télégraphe, puis le dernier rebond qui consacrera le héros de maître de la vitesse et de la vérité : on aurait pu faire trois films avec tout ça. On a également droit à une romance, pas déplaisante grâce à une écriture des personnages assez élégantes (la philosophie du héros le rend touchant), mais souffrant d'un manque de conflits (au-delà d ela retenue initiale, rien ne vient entacher cet amour) ce qui a pour conséquence de rendre ces séquences plus anecdotiques et donc moins pertinentes. Pour le reste, le héros doit affronter pas mal d'obstacles et les résolutions sont plutôt bien amenées en général, parfois un peu faciles c'est vrai.


La mise en scène fonctionne ; le découpage est pertinent, composé de plans variés et fluides et le montage est rythmé, on ne s'ennuie pas, chaque scène apporte un petit quelque chose. Les décors sont plaisants mais pas toujours assez explorés (pas le temps vu tout ce qu'il y a à raconter ; la première moitié du récit est la meilleure à cet égard). Les acteurs font du bon boulot ; on est loin des biopics actuels où l'on recherche absolument à ressembler à la personnalité et où l'interprétation est trop maniérée : Robinson joue ici le plus simplement, il se focalise sur le personnage et non sur une imitation de la personnalité. Les autres acteurs s'en sortent très bien aussi ; on notera un zeste de surjeu, mais ça fonctionne avec la mise en scène proposée.


Bref, ça se regarde assez bien.

Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 3 févr. 2019

Critique lue 103 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 103 fois

2

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

121 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55