Bof bof bof.
On sent la volonté de changer le porno, ce qui n'est pas un mal car son évolution depuis 20 ans est comparable au cinéma du MCU, c'est-à-dire un cinéma sans réelle avancée, où le moindre écart est considéré comme une audace artistique sans prix alors qu'en fait il ne s'agit d'un pet de mouche. Je dis ça mais j'aime le porno. Par contre je n'aime pas le MCU.
Et donc Olympe tente de révolutionner ce genre cinématographique, mais ses propositions sont très faibles. Remplacer la traditionnelle fellation par un cunni systématique, ça ne change rien, surtout que le cunni est quand même une pratique assez courante dans le porno (juste que c'est souvent pratiqué avec plus de distance afin de voir la langue caresser les différentes parties constituant la vulve. Adopter un P.O.V. pour autre chose qu'une pipe, à savoir ici la position dite Andromaque, j'imagine pour mettre autre chose en valeur que le sexe masculin ; le souci c'est que lors du coït, ça bouge forcément et que les plans qui résultent de cette idée sont tout simplement à jeter, vu que le spectateur aura plus envie de vomir son steak frites de l'avant veille plutôt que de faire cracher ses 4 vérités à Popol. La réalisatrice décide également de ne pas filmer les gros plans du sexe masculin et ellipse même l'éjaculation : une nouveauté ? Pas vraiment, dans les vieux pornos et même jusque dans les années 70, on pouvait trouver des films tournés de la sorte, mais avec quand même une plus belle variété de plans et des décors mieux exploités. Ici, cette scène (interraciale) est finalement peu excitante et ne met en valeur que le postérieur de la demoiselle, ce que le spectateur appréciera autant que la spectatrice si pas plus. Pour le reste, on nous montrera des hommes défaillants, des hommes arrogants et des hommes pas au goût de la belle héroïne, comme pour montrer que l'homme castré de son pouvoir ne vaut rien ou encore que Madame a autant le droit de choisir.
Et en fait, ce film ressemble plus à une riposte guerrière contre le patriarcat et ce qu'il a fait du porno plutôt qu'un film réfléchi pour son langage cinématographique et sa grammaire pornographique. Ses inventions sentent le réchauffé ou sont maladroites, voire inutiles, et le film n'est jamais vraiment excitant.
Ajoutons à cela des dialogues franchement idiots, de quoi renforcer le préjugé comme quoi les travailleuses du sexe ne sont pas des flèches (ce qui est faux), un personnage principal pas hyper intéressant et dont les objectifs sont finalement assez mal développés et exploités.
Au final, il ne reste, pour ma part, en plus de la présence d'une dinosaure du porno français, la présence fraîche de Heidi Switch que j'avais découverte dans une boulangerie il y a quelques années.
Bref, pas très intéressant ce porno artie branché philo.