Une Femme d'Exception nous raconte l'histoire de Ruth Bader Ginsberg, une femme ayant vécu de nombreuses péripéties au fur et à mesure de sa vie. Au cours de celle-ci, elle ne s'est jamais découragée et a toujours eu la brillante idée de toujours remonter la pente pour suivre sa carrière dans le Droit.
Avant toute chose, le film suit donc sa vie mais d'une manière plutôt objective, car les producteurs sont de la famille. L'origine du biopic paraît tourner vers un hommage pour cette femme aux multiples aventures au cours sa vie professionnelle et personnelle. En quelque sorte, le projet semble biaisé dans sa finalité, la subjectivité n'est pas idéalement représentée.
Néanmoins, le film va donc suivre son parcours, celui d'une femme face à la société américaine. Cette dernière vivra injustement face à cette société notamment liée à la question du genre.
Ce thème s'inclut dans une question plus légitime comme l'égalité des sexes face au travail et aux études. Ainsi, le film semble voguer les politiques actuelles du MeToo et autres manifestations pour le droit des femmes.
Le thème porté par le titre original semble davantage illustrer le nom de sa thèse contrairement à celui français, qui lui est davantage tourner vers sa figure et son caractère. La production française a donc choisi une caractérisation psychologique pour cette figure féminine aux États-Unis. Car malheureusement, elle reste méconnue en France.
Cette femme s'est donc battue toute sa vie pour faire évoluer les mentalités sur la question du genre et sur l'égalité entre les sexes. Le film porte sur sa vie, son oeuvre.
Mais ce biopic ressemble malheureusement à beaucoup d'autres du genre. En effet, il possède quelques qualités mais également des défauts particulièrement visibles.
Le film est porté par un aspect grandiloquent des biopics à l'américaine porté par sa musique presque constante. Aucune pause n'est constatée, on passe très vite d'une scène à l'autre sans pour autant s'y confronter véritablement. Toutefois, le film réussit grâce à la très bonne interprétation de Felicity Jones.
Mais néanmoins, le projet pêche par sa manière de faire. En effet, la vie de Ruth Ginsberg semble confrontée à des problèmes mais ils sont très vite oubliés. Ils sont même laissés de côté amenant le spectateur vers une vision bien trop confortable vis à vis de nombreuses situations.
La réalisatrice ne semble pas tirer le film vers le haut, donnant une mise en scène très simpliste, avec une forme très classique, lisse et des plans ni trop beau, ni trop laid. Cela reste du classique à la fois dans l'image comme dans les rôles. Car même si Felicity Jones est parfaite, son duo avec Armie Hammer reste plutôt sage sans faire d'étincelles.
Au final, on en ressort avec un film tiède et gentillet. Tout paraît très aseptisé sans aucun bouleversement.