Jeune mère de famille et épouse d’un mari malade, Ruth Bader Ginsburg réussit, en dépit de sa situation difficile, de brillantes études de droit. Ne trouvant aucun cabinet d’avocat disposé à l’engager, elle devient professeur, focalisant son enseignement sur le rapport entre loi et discrimination sexuelle.
Dans une marée de pantalons noirs, costumes sombres et cravates s’écoulant fièrement sur un chant martial vers les portes de la prestigieuse université, une robe bleue ondoyant sur une paire d’escarpins surnage telle une bouée au milieu de l’océan. Lors du dîner inaugural organisé en leur honneur, le doyen de la faculté de droit demande à chacune des 9 femmes reçues à Harvard en cette année 1956 de justifier le fait d’occuper une place dévolue à un homme. La lutte pour la reconnaissance sera longue, pavée de bonnes et mauvaises intentions. Malgré un principe d’égalité fondamental, certaines lois marquent une différence sur la base du sexe. Et c’est en défendant un homme que Ruth, épaulée par son mari, plaidera afin de dénoncer ce caractère discriminatoire.
Biopic un brin trop lisse et film de procès quelque peu verbeux, ce portrait de femme instructif vaut avant tout pour la super-héroïne qu’il a le grand mérite de mettre en lumière. Aujourd’hui juge de la Cour Suprême des Etats-Unis, Ruth Bader Ginsburg, âgée de 85 ans, représente l’un des derniers remparts progressistes s’élevant contre les déferlantes ultraconservatrices de Donald Trump.
6/10
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