Présences en force
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Désirant marquer l’histoire à la hauteur de ses moyens, un millionnaire décide de financer un film. Il engage Lola Cuevas, cinéaste en vogue, qui réunit pour la première fois sur un plateau Felix Rivero et Iván Torres, les meilleurs dans leur catégorie. Je déclare officiellement la compétition ouverte.
A la gauche du ring, une star internationale multiprimée, séducteur patenté, que les langues mauvaises appelleront le Latino de service hollywoodien – Antonio Banderas, dans un rôle quasi autofictionnel. A la gauche, un comédien de théâtre qui refuse pour des questions morales la première classe et argue que le talent ne se mesure pas au nombre des trophées glanés mais à ce que l’on est capable de transmettre – Oscar Martínez, citoyen d’honneur argentin. Dans le costume de l’arbitre, la réalisatrice, manipulatrice hors pair, qui montrera aux mâles comment embrasser une femme avec panache – Penelope Cruz, flamboyante sous ses frisures et dans le « floss ». Le combat de coqs et de la poule peut commencer. Ce bal des égos dans lequel tous les coups les plus vils sont permis vaut avant tout pour son trio infernal. En espagnol, « compétition » sonne littéralement comme « compétence ». Si la causticité de leur valse à trois temps pourrait lasser et laisser de côté les plus récalcitrants, elle intéresse aussi par son aspect méta. Des répétitions à la montée des marches, jusqu’aux séances de presse, l’on prend un malin plaisir à déconstruire la figure de l’acteur et du producteur, ainsi que la nature même d’un film. Dans des décors vides et grandioses, l’image et le son deviennent des flèches aiguisées. Le crabe et les rochers suspendus ne sont que des mensonges impies quêtant une émotion sincère. Soit l’essence du cinéma, art de l’illusion par excellence.
(7/10)
twitter.com/cinefilik
Créée
le 23 mai 2022
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