C'est rare de tomber sur une curiosité pareille. C'est un film de Daniel Vigne, qui sort tout juste du merveilleux "Retour de Martin Guerre", avec deux immenses superstars, le Gégé Depardieu alors au firmament, et la magnifique Sigourney Weaver, juste avant qu'elle ne tourne Aliens avec Cameron, et sans doute au moment où elle est la plus sublime... Avec un sujet qui parle d'anthropologie, puisque notre Gégé est en train de déterrer un squelette de Lara, la première femme française, squelette vieux de plus de 2 millions d'années, et qu'il a besoin d'une mécène pour financer ces recherches. Lorsque celle-ci arrive à l'aéroport, il y a erreur sur la personne (on voit un rabbin qui attend à côté de lui pour citer Rabbi Jacob et on comprend ainsi l'usurpation d'identité en amont, lol), et la belle Sigourney en fuite d'un homme qui lui veut du mal, se fait passer pour elle. S'en suit une heure et demie de quiproquos, de portes qui claquent (et qui grincent) et de romance à l'eau de rose, dans un film qui évoque parfois du pur Max Pécas 80's tant son amateurisme et sa futilité son grande. Mais que diable sont-ils allés foutre dans cette galère, alors qu'ils sont tous les deux les rois du pétrole à ce moment-là ? J'avoue que je n'ai pas la réponse à cette question, mais j'avoue aussi avoir tout de même pris du plaisir face à ce nanar naphtaliné, uniquement grâce aux acteurs, au fait de les voir jouer ensemble, et de voir Sigourney dans son seul rôle en Français. Palme d'Or du weird digging haut la main !