L'ensemble de ce film semble avoir été fait dans la vague d'enthousiasme d'avoir Sigourney Weaver au casting. C'est vrai que ça claque, une première ligne du générique annonçant Gérard Depardieu et Sigourney Weaver. Mais quant à ce qu'elle vient faire dans la campagne française, outre se mal doubler et bousculer du cochon – ça la change des aliens –, c'est un mystère. L'histoire n'a ni queue ni tête et tout est source d'affliction ; on dirait que le scénario est propulsé par une pile à énergie de Murphy proclamant gaiment sur son étiquette : « tout ce qui peut arriver arrivera » sans un regard sur la cohérence.
Entre un professionnalisme archéologique au rabais que monsieur le consultant Yves Coppens ne relève absolument pas de sa chute constante et les rebondissements emberlificotés dont Depardieu se sort avec dignité mais sans briller, l'œuvre est trop pressée pour être symbolique, et trop brouillon pour être un bon Vaudeville. Elle réussit à passer à côté du style comique, du crossover américano-français marrant, du film à fondement scientifique et du drame tout à la fois, résolvant beaucoup trop vite les bribes intéressantes qu'elle fait surgir de cette collaboration, et renouvelant ainsi les genres par maladresse et non par créativité.
Une Femme ou deux, c'est une gamelle cinématographique qui nous fait nous exprimer d'une surprise peu empreinte de pitié, car elle est aussi peu signifiante qu'elle est impressionnante ; exactement comme la ligne du générique annonçant Depardieu et Weaver ensemble.
Quantième Art