Si je ne m’abuse, il s’agit du premier film de Mauro Bolognini? C’est aussi le dernier film que je vois lors de cette rétrospective Cinemed 2016. Et c’est la grosse déception : je me suis ennuyé et pas qu’un peu!


Heureusement qu’il y avait la jeune Sophia Loren pour maintenir mes sens éveillés, sinon j’aurais sombré. A tel point que sur les 14 films proposés lors de cette rétro cette année, je me demande pourquoi celui-ci y figure. Je ne vois absolument aucun intérêt à cette vague comédie musicale. Même si Sophia Loren n’est pas sans charme, son jeu débutant manque encore un peu de souplesse : littéralement, elle semble figée par moments dans ses mouvements, son port de tête trop rigide, on la sent pas à l’aise. Et je le répète, elle est jolie, attrape tellement bien la lumière, mais sa prestation ne sauve pas le film.


De toute manière, c’est bien plus Carlo Dapporto et Nilla Pizzi qui sont au centre de la distribution. Avant la projection, on nous a “vendu” le film en faisant l’éloge de la chanteuse Nilla Pizzi. Malheureusement, à titre personnel, les numéros musicaux ont constitué un écueil insurmontable. La voix de Nilla Pizzi est peut-être jolie, il n’en demeure pas moins que j’ai le sentiment qu’elle chante la même chanson tout le long du film. Très monotone, cette comédie musicale m’a ennuyé.


Et les numéros de clowns de Carlo Dapporto n’ont jamais su être assez drôles pour me chatouiller les zygomatiques. Sur ce film, ce Dapporto ne vaut pas mon Toto. On sent bien qu’il louche de ce côté là, mais il ne lui arrive pas à la cheville, désolé.


On a droit à un petit sketch d’Alberto Sordi qui s’insère dans le récit avec un pied de biche. Percutant, mais totalement étranger au reste du film, cette vignette apparaît très artificielle.


Entre des chansons qui se ressemblent, un clown fade et une Sophia Loren sous-utilisée et trop inexpérimentée, j’aurais bien de la peine à trouver une raison de garder un souvenir de ce film. Et surtout, il n’y a pas grand chose de bologninien là-dedans : une image colorée pastel, sans jolies nuances, quelques rares mouvements de caméra, beaucoup de plans fixes et ternes, rien de bien folichon.


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Alligator
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le 9 nov. 2016

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