Une heure de tranquillité par Quintin Leneveu
Monument de la comédie française, avec notamment "Les Bronzés", Patrice Leconte revient avec Christian Clavier dans une adaptation de pièce de théâtre. Après une incartade dans le cinéma d'animation et dans le film anglais, Leconte signe son retour à la comédie avec ce film au pitch simple : un amateur de Jazz voudrais 1h pour écouter un album. De là, le film enchaîne les gags, multiplie les personnages et les situations. Si ce genre de formule fonctionne au théâtre, au cinéma c'est plus compliqué. Du fait d'un décor unique, le film repose alors sur un comique de situations difficile à mettre en place sans tombe dans une lourdeur plombant le film. Et malheureusement, Leconte ne parvient pas a donner au film ce rythme théâtrale. Il enchaîne des gags prévisibles et quasiment jamais drôle et mets en place des personnages qui n’évolue presque ou pas. De ce fait, on s'ennui vite et on s'agace aussi lorsque certain éléments se mettent en place de façon trop prévisibles (à la limite du Deus Ex Machina).
Côté acteur, Clavier en fait des tonnes, Carole Bouquet est invisible, Rossy de Palma fait... du Rossy de Palma,... Pour un film reposant sur le jeu d'acteur, ce n'est pas encourageant.
Côté technique, il est difficilement pardonnable au film d'user et d'abuser de la caméra épaule tremblante, complètement injustifié dans un tel film. A côté de cela, le film s'enfonce dans un académisme lourd et ne dévie jamais de cette ligne.
Au final, "Une Heure de Tranquillité" est, comme on pouvait l'attendre, une énième comédie bas de gamme, sans intérêt. Espérons que Leconte retourne à des films plus intéressant et travaillé notamment après le magnifique "Une Promesse".