Le mythe du rêve Américain ne s’applique pas à l’amour. Ce n’est sans doute pas ce que pensais Vincent, en traversant le Pacifique pour rejoindre sa belle : Barbara.

Dans un New York grisonnant, bien loin des posters de salon à la mode, le temps semble figé. Vincent (Vincent Macaigne) est venu rejoindre la femme qu’il aime pour tenter de la reconquérir. Une démarche perdue d’avance pour Barbara (Kate Moran), qui dès le début du film, lui avoue que leur histoire est bel et bien terminée. Sourd à ces paroles, Vincent n’entend pas l’a laisser filer et ruse de toutes les situations pour la retrouver et la séduire à nouveau. Tombant dans un cercle obsessionnel de plus en plus inquiétant. Il l’a retrouve dans des vernissages, l’a suit lors de ses balades au parc, ne cesse de parler d’elle aux inconnus dans la rue… Hypnotisé et incapable de voir la beauté du monde en dehors de l’être aimé, il s’enferme dans une routine noir et cafardeuse, trainant chaque soir sa solitude dans les bars de NY. Et relatant son chagrin à qui veut bien l’écouter. Et même quand une jeune femme souriante s’attache à lui et tente de lui redonner le sourire en joignant sa solitude à la sienne, Vincent demeure toujours fermé.

Dans son deuxième long métrage, Armel Hostiou, nous dépeint une comédie d’amour bien loin des standards habituels. Dans laquelle le personnage principal est, pour une fois, un être ordinaire, quoiqu’un peu dérangé, bancal ; aux dialogues absurdes parfois même déconcertants. Interprété par un Vincent Macaigne bien moins bon que dans sa dernière apparition dans le film « Eden », mais qui, une fois passé le mauvais jeu d’acteur parvient à nous emporter par sa tendresse. Le film nous entraine alors dans un univers mélancolique ou l’amour est à la fois salvateur et destructeur. Et dans lequel, Vincent perd petit à petit pied.

On regrette toutefois de nombreuses longueurs dans le déroulement du film. Armel Hostiou peine à garder le spectateur éveiller tant le scénario manque en force et en attraction. Des personnages peu captivants, des scènes répétitives… Un film dont on ressort vide, sans grande émotion, de ceux qui passeront certainement inaperçus au cinéma.
Jordieb
4
Écrit par

Créée

le 28 janv. 2015

Critique lue 537 fois

Jordieb

Écrit par

Critique lue 537 fois

D'autres avis sur Une histoire américaine

Une histoire américaine
LeBlogDuCinéma
5

DÉROUTANT

S’il n’y avait qu’un seul mot pour décrire UNE HISTOIRE AMÉRICAINE, ce serait celui-là. Les yeux rivés sur le grand écran, le spectateur se sent impuissant. Ce film a cette force, celle d’impliquer...

le 27 janv. 2015

5 j'aime

Une histoire américaine
Bluemornings
6

Toute une histoire

Le synopsis annonce la couleur: on va voir du mec paumé, du rejet et surtout de l'entêtement drôle à force d'être poussé à l'extrême. Tout ça sur fond de plans de New York pour enfoncer un peu plus...

le 12 févr. 2015

4 j'aime

2

Une histoire américaine
M_la_Maudite
10

Une belle histoire

Une histoire américaine fait passer des rires aux larmes en un quart de fraction de seconde. Armel Hostiou réalise ici un Grand Film dans la langue de Shakespeare, sur le thème de la quête amoureuse,...

le 12 févr. 2015

2 j'aime

1

Du même critique

Timbuktu
Jordieb
6

Timbuktu : une poésie terrifiante sur le monde

Timbuktu est un des films présentés en compétition officielle au dernier festival de Cannes dont on a peu parlé. Un long-métrage quasi documentaire, qui retrace l’occupation du nord du Mali par des...

le 8 déc. 2014

1 j'aime

Praia do Futuro
Jordieb
3

N'y allez pas gaiement !

Il y a de ces films dont vous sortez changés, avec une vision différente des choses, un regard neuf. Des films qui vous font voir le monde autrement, vous passionne pour des gens et change vos idées...

le 1 déc. 2014

1 j'aime

Une histoire américaine
Jordieb
4

Une histoire américaine

Le mythe du rêve Américain ne s’applique pas à l’amour. Ce n’est sans doute pas ce que pensais Vincent, en traversant le Pacifique pour rejoindre sa belle : Barbara. Dans un New York grisonnant,...

le 28 janv. 2015