Navrant

Que dire ? Le spectateur suit pendant 45min une histoire d'amour, celle de deux femmes, Katia et Claire. L'amour selon Michalik est réduit à des scènes grotesques ou ses personnages ne peuvent s'empêcher de s'embrasser grossièrement comme des adolescents. Seul échappatoire possible, le sexe et l'orgasme (à tous les coups). Assez réducteur... Puis d'un coup on change complètement d'histoire sans aucune explication.

Cette histoire d'amour est donc jetée à la poubelle ainsi que ces protagonistes. Tous sauf un, le frère, (très mal) interprété par Michalik. Au passage, ce rôle permet à Michalik de transposer ses plus grandes peurs : un écrivain talentueux en manque d'inspiration devenu alcoolique.

En bref, une histoire d'amour mais laquelle ?

La première, pour qui le spectateur est pris d'affection (malgré ses défauts) et qui dure toute la première moitié du film pour ensuite être jetée à la poubelle ?

Ou bien la seconde, créée de toute pièce peinant à trouver sa place tant le vide qui la compose est béant. Cette seconde histoire d'amour ne sert qu'à légitimer une idée forte : placer Michalik au centre d'un film nombriliste. Ce film est d'autant plus égocentrique que Michalik insinue subtilement que la première histoire d'amour n'aurait pas été possible sans lui.

Une histoire d'amour ? Oui, celle de Michalik pour son nombril.