Bénies soient les photos avec tirages sur papier sans lesquelles ce film, enfin un documentaire, n'aurait pas existé...
Si elles avaient été prises avec un bête smartphone comme de nos jours, elles auraient été, certes bien plus nombreuses , mais auraient-elles survécu quatre-vingts ans leur permettant d'évoquer comme ici, aux génération suivantes, un peu de leur histoire, de l'origine de leur naissance ?
C'est bien connu, l'amour n'a pas de religion, pas de frontière et se manifeste quoi qu'il arrive ! Comme ici pendant la seconde guerre mondiale.
Magnéto : elle,elle est juive et russe, lui un bel italien catholique...Du genre de celui auquel aucune fille ne résiste : mâle, altier, et en uniforme de surcroît. Les femmes détestaient les "hommelettes" n'ayant pas fait leur service militaire, où planqués pendant la guerre... On ne parlait pas pour rien du prestige de l'uniforme !
L'histoire se déroule à Saint-Martin-de-Vésubie, havre de paix montagnard entre l'Italie et la France où affluaient les fuyards du nazisme pour sauver, espéraient--ils, leur peau.
L'histoire de leur amour sert de fil rouge à l'évocation de la guerre, celle de l'Italie de Mussolini, dont la disgrâce, la stuîdité, l'aveuglement étaient en train d'anéantir une armée complètement désemparée...
"Faîtes l'amour, pas la guerre"... Ces deux-là avaient précédé le cri de ralliement des hippies.
La pilule n'existant pas, et de leurs amours clandestines naquit un enfant... La nature survit toujours à la folie dévastatrice des hommes en guerre.
La réalisatrice de cette saga, n'est autre que la petite fille du couple qui a découvert ces vieilles photos, lu d'anciennes correspondances des amants, et reconstitué les souvenirs familiaux pour faire revivre cette idylle, en parallèle avec l'évocation de cette guerre cinématographiques illustrée d'archives abondantes.
Malheureusement, cette histoire est racontée sans emphase, sans passion comme jadis on récitait la messe en latin sans en comprendre les mots. Bref, elle manque de vie alors qu'une en est née : paradoxe...
Même les spots publicitaires sont plus engageants... Dommage. Et pourtant, deux ans après, je me souviens de cette belle histoire !
France 5 le 26.09.2021-01.10.2023-