David Lynch.
Lui qui cache si habilement son humanisme derrière l'étrange et le délire, était sans doute le dernier que l'on imaginait sur un tel projet. Et pourtant...
Avec l'épure (quasi) totale de son style, il ne reste alors que la perfection de la mise en scène et l'émotion la plus fulgurante : celle de la simplicité. Le final en est le point d'orgue ; il arrache le cœur.
Angelo Badalamenti.
Indéniablement, sa musique a une âme. Une âme délicate qui, non contente de se marier à l'image et à son rythme, bouleverse elle aussi .
La lumineuse mélancolie de sa composition est une invitation à elle seule au voyage.
Richard Farnsworth.
Dans la profondeur absolue de son regard il y a toute la vie d'Alvin Straight. Toute la vie d'un immense acteur. Toute la vie d'un homme qui savait sans doute que c'était là son ultime rôle.
Un baroud d'honneur à l'image de son personnage qui se décide à donner le meilleur avant qu'il ne soit trop tard. Avec un tel argument, sa prestation est forcément éblouissante.
Tous les autres dont je ne me ferai pas chier à citer les noms.
Ceux qui ont fait de cette modeste histoire le sommet de ma -tout aussi modeste- cinéphilie.
Une dernière volonté.
Quand le cancer aura terminé de s'essuyer les pieds sur ma carcasse, je vous prierai de me laisser refaire une dernière fois ce tour en tondeuse à gazon et de me passer le révolver caché sous les caleçons du premier tiroir à votre droite.
Merci.