Ettore Scola nous livre une peinture des exclus de l’Italie fasciste au moment du défilé d’Hitler et Mussolini, à Rome, en 1943. Le disciple de Vittorio Da Sica suit les traces du néo réalisme italien, en nous livrant une de ses plus belles oeuvres.
Le film est construit autour d’une rencontre entre deux personnages. Sophia Loren incarnant Antonietta, la mère de famille fasciste et Marcello Mastroianni incarnant Gabriele, un ennemi du régime fasciste.
C’est de là que va naitre cette journée particulière mais surtout cette rencontre si particulière.
Dans cet immeuble de Rome, Gabriele et Antonietta se découvrent avant de comprendre finalement que tout les oppose notamment leurs idéologies politiques. Ce qui est intéressant c’est que le film dépasse cette logique d’opposition et crée une relation inattendue allant au delà de ce que pourrait imaginer le spectateur.
Ettore Scola met en scène une rencontre à la fois surprenante et bouleversante. La richesse de ce film puise sa source dans l’échange tumultueux des deux personnages. Les deux voisins apprennent à se connaitre mutuellement et au fur et à mesure du film se livrent sur leurs pensées les plus enfouies. Ils se surprennent eux mêmes, s’assument et comprennent réellement qui ils sont.
Une journée particulière c’est la rencontre de deux personnes que tout semble éloigner mais que la solitude conduit à rapprocher. C’est un film lumineux alors même qu’il prend place dans un contexte historique sombre.