... malgré ce qu'indique la classification du film.
Bien au contraire, c'est une ode à la vie sous toutes ses formes, rythmée par le cycle des saisons, des récoltes & des festivités... car tout est cyclique dans le shintoïsme, un mode de pensée autrement plus attrayant & responsabilisant que celui du pathétique monothéisme.
La proximité d'une nature façonnée par l'humain, ne soyons pas bêtement idéaliste, mais relativement bien préservée des dégâts de l'ère industrielle, soyons réaliste, est un baume apaisant pour les blessures de l'âme, un remède efficace contre les maux d'un modèle économique qui fonce dans le mur en écrasant tout sur son passage, y compris les forces humaines qui le propulse, un traitement qui se passe des belles promesses dispendieuses de l'industrie pharmaceutique cachetonneuse cotée en bourse pour mieux siphonnée le pognon de la nation & faire grimper le prix des actions.
Un minimum de technologie pour répondre à certains besoins spécifiques &, pour le reste,... on se débrouille bien comme il faut, on s'organise autrement, on s'entraide, on échange, on partage les bons comme les mauvais moments, on perpétue les traditions inclusives & on jette les autres dans les poubelles de l'Histoire, on se retrouve autour d'un bon repas de produits sains, locaux & de saison, on fait ses graines & ses conserves en pissant sur les "biotechnologies" qui privatisent & uniformisent le vivant, on tisse une multitude de liens intangibles qui renforcent la communauté, on ne laisse personne sur le bas côté en mettant tout le monde à contribution selon ses compétences & ses possibilités dans l'intérêt exclusif du bien-être collectif... & on apprécie grandement la vie pour ce qu'elle est, bordel !
Et c'est de cela dont parle ce film, en tout cas, voilà ce qu'il m'inspire.
Ce n'est pas un hasard si les confinements covidés ont servi de détonateur pour certain(e)s d'entre nous qui ont été bien avisé(e)s de tout quitter, sans aucun regret, pour aller se ressourcer à la montagne/campagne & recréer par-ci par-là des activités essentielles un temps délaissées & presque oubliées (je pense au four à pain communautaire par exemple), ringardisées par l'idéologie du faux progrès parce que justement elles ont du sens, elles représentent des métiers & des savoir-faire bien plus en adéquation avec les enjeux de notre époque.
Ce modèle est stigmatisé, caricaturé, dépeint comme archaïque par qui on sait, les compteurs-bouffeurs de papier monnaie imprimé qui n'a comme valeur que la confiance qu'on veut bien lui donner, alors que c'est justement celui qui offre le plus de résilience aux nombreux aléas actuels & futurs, marrant... non ?