Une nuit par SuperTAZE

Un polar français réussi. Impressionnant, je ne me souviens même plus de la dernière fois que c'est arrivé. Ou presque... ^^

Parti pour voir autre chose, je tombe sur mon brelan de cheminots préféré (le dernier traînant ses guêtres en Équateur en ce moment) & je me retrouve embringué dans cette Nuit imprévue. & ce fût une excellente surprise.

Servi par un Roschdy Zem monumental, ce film sombre nous plonge au cœur des bas-fonds de la nuit parisienne. Car si le commissaire Weiss est le principal personnage du film, la Nuit est l'autre grande héroïne miss en œuvre.

Nous avons donc un commissaire de la Mondaine qui commence sa tournée nocturne, accompagnée d'une jeune flicette-pilote. Sara Forestier tire très bien son épingle de son rôle en même temps secondaire & majeur.

Le reste, c'est un film dont on ne sait au départ absolument pas où il va. & plus ça va, moins on le sait d'ailleurs, ce qui fait l'une de ses forces principales. On passe les 3/4du film à se demander où le scénario veut nous emmener. Mais on se le demande dans le bon sens. Pas à s'ennuyer en se disant que ça ne va nulle part, plutôt à se passionner & à se triturer les méninges pour trouver la sortie de cette pelote de laine qui se déroule sous nos yeux.

Les divers personnages de la Nuit sont très bien, tant dans l'intérêt que dans le jeu, même si la figure de Samuel le Bihan domine en prince de la nuit.
Car rien n'est simple dans ce film, entre son flic ripoux mais loyal, ses travestis balances mais honnêtes & ses avocats riches mais sans honneur. Une belle galerie de petits putes où personne n'est ni blanc, ni noir. Juste des niveaux de gris qui se mêlent dans la sombre lumière de la nuit.

Le final, pas si surprenant que ça, est parfaitement maîtrisé & confirme l'excellente impression laissée par ce petit bijou de noirceur positive.