Dans ma filmographie, il y a des films que je vois régulièrement, à raison de 2 - 3 fois par an. Et Une nuit à New-York en fait partie.
L'idée de départ n'est pas bien originale : un jeune homme et une jeune femme, qui vont tomber amoureux durant une nuit à New-York, justement. Mais le film ne se veut pas original. Pas dans son histoire en tout cas.
Nick est donc batteur dans un groupe amateur, qui se produit la nuit dans certains bars. Sa petite-amie, qui est également la méga biatch en puissance, vient de le larguer. Ses potos, qui en ont marre de le voir broyer du noir, vont donc sauter sur l'occasion lorsque Norah apparaît, et lui demande de faire semblant d'être son copain, afin d'éviter de perdre la face devant une fille qu'elle déteste, et qui, comme de par hasard, se trouve être l'ex de Nick.
A partir de là, nous allons suivre nos deux protagonistes à travers New-York. Nous allons les voir se découvrir, et s'apprécier, alors qu'ils cherchent l'amie de Norah, complètement bourrée mais introuvable, et le mythique groupe Where's Fluffy, qui, le soir même, est censé donner un concert dans un endroit secret.
Certes, ça casse pas des briques. Pourtant, Une nuit à New York est un film que j'apprécie tout particulièrement parce qu'il a quelque chose en plus : la mise en scène est impeccable, la lumière également, on est transporté dans un NY nocturne du plus bel effet. Mais le long métrage excelle surtout dans son ambiance de folie qu'il nous envoie dans la gueule sur chaque scène : on baigne dans cette soirée un peu folle qui passe un peu par tous les états, on est immergé, avec eux, dans ce NY de nuit.
La romance entre nos deux personnages sort légèrement des clichés habituels : pas de grands et beaux discours sur l'amour, pas de méga geste romantique : c'est mignon certes, mais c'est surtout authentique. C'est le genre d'histoire qui peut arriver à n'importe qui. Rien ne nous dit qu'ils fileront le parfait amour et auront deux gosses et demi. Et ça fait plaisir.
La B.O. est absolument démentielle, on retiendra notamment les Bishop Allen, The Real Tuesday Weld avec Last Words, et la sublime How to say goodbye de Paul Tiernan. C'est varié, c'est excellent, et ça s'imprime toujours parfaitement dans la situation.
Le cast est parfait : j'adore Michael Cera et Kat Dennings, les voir évoluer ensemble est une dose de bonne humeur. A noter quelques caméos bien sympas : John Cho ou encore Andy Samberg font leur apparition, et c'est hilarant !
Car oui, en plus, le film est souvent drôle. L'humour est pas ultra fin, mais qu'importe, il est présent, et il fait souvent mouche.
Plus qu'un caméo, on notera aussi la présence de Jay Baruchel au casting, dans un rôle à contre emploi, lui qui a plutôt l'habitude de jouer les mecs timides.
En bref, il est fort probable que je ne me lasse pas de visionner Nick and Norah's Infinite Playlist avant longtemps.
Ce film est une déclaration d'amour et un hommage aux soirées un peu folles qu'on a tous passées, ou qu'on rêve de vivre, avec sa bande de potes. A passer de bar en bar, à dragouiller, à s'éclater, à danser, tout simplement. Et touche parfaitement ses moments de grâce, à 3 ou 4 heures du matin, en sortant d'un bar, quand l'air frais nous chatouille le visage, qu'on est encore haletant d'avoir danser plusieurs heures, d'avoir chanter à s'en casser la voix, où l'on retrouve les lumières des rues, et la nuit. Ces moments où l'on se sent infini. Ces moments là, où tout peut se passer. Y compris une simple, mais belle histoire d'amour, comme celle de Nick and Norah's. Un film merveilleux !