Space Oldity
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Cinq étudiants se voient proposer par un de leurs camarades, Leon (Alan Solomon, insupportable de suffisance et de pseudo-machiavélisme), de prendre part à un jeu de piste nocturne qu’il a inventé, qui les fera sillonner Los Angeles à la recherche d’indices cachés.
Le pitch est prometteur et entre les mains des studios Disney, promet des scènes de courses contre la montre hilarantes. Toutefois, un premier détail intrigue, et il est loin d'être insignifiant : on ne trouve le label Disney sur aucune affiche, et même pas dans le film lui-même. Signe que Disney n'assume pas cette comédie PG (Accord Parental) clairement orientée vers un public d'adolescents et d'adultes...
De fait, ce script est arrivé trop tard, et aurait mérité d’être développé 15 ans plus tôt, par des réalisateurs qui savaient mêler le bon goût, voire la finesse, à l’inventivité (on pense à Robert Stevenson, Norman Tokar, James Neilson…). Ici, la volonté des studios Disney d’orienter leurs productions vers un public davantage adulte les rend donc plus audacieux dans le domaine de la vulgarité (on reste dans du Disney, je vous rassure !), ce qui n’est pas forcément un atout…
Ce ne serait pas grave si cela n’était aggravé par des prestations d’acteurs atrocement lourdingues qui, évidemment, basculent allègrement et sans aucune finesse, dans tous les clichés du genre. On a donc au programme le groupe des étudiants sportifs, donc irrespectueux, qui réfléchissent exclusivement avec leurs muscles, le groupe des « intellos », dont la maigreur n’égale que la myopie (si l'on en juge par l'épaisseur de leurs lunettes), le groupe des oisifs mené par un étudiant obèse dont le ventre constitue la plus haute priorité dans la vie, le groupe des filles (cela suffit à les catégoriser, visiblement), et le groupe des gens « normaux », parce qu’il faut bien que le spectateur puisse s’identifier à quelqu’un… Le problème, c’est que tous ceux qui n’appartiennent pas à la catégorie des gens considérés comme « normaux » surjouent de manière difficilement supportable.
Cela ne suffit heureusement pas tout-à-fait à nous désintéresser d’une course, parfois extrêmement tirée par les cheveux, mais néanmoins régulièrement amusante et sans trop temps morts, dont le comique de situation fonctionne suffisamment souvent pour empêcher de s'ennuyer. Dommage que son énorme potentiel, parfois bien exploité, soit gâché par la caricature dans laquelle on s’enfonce et par une absence totale de sérieux enjeux. Et c’est d’autant plus regrettable que cela empêche l’émotion, pourtant réussie grâce à la relation entre Adam (David Naughton) et son frère (Michael J. Fox en début de carrière), de faire son effet. Pour un film de chasse au trésor et de course contre la montre plus réussi, on préférera donc se tourner vers le plus amusant Un monde fou, fou, fou, fou.
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Créée
le 27 mars 2017
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