Jamais sans sa fille
Cette nouvelle collaboration entre Guillaume Senez et Romain Duris, après le superbe Nos batailles, prend de nouveau la paternité comme sujet central. Mais ce Jamais sans sa fille nippon prend tout...
le 11 nov. 2024
8 j'aime
1
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
Le scénario du film repose sur une loi japonaise ubuesque : en cas de séparation conflictuelle, lorsqu'un des deux parents part avec l'enfant, il ôte à son ex-conjoint tout droit parental. Le parent qui n’en a pas la garde ne le verra plus jusqu’à sa majorité.
Romain Duris, en chauffeur de taxi qui écume les rues de Tokyo dans l'espoir de retrouver sa fille, puis de renouer un lien avec elle, trouve là un de ses plus beaux rôles, après Le Règne Animal et le plus lointain mais non moins réussi Dans Paris. Tout en sensibilité et en intériorité, il porte le film quasi intégralement sur ses épaules, ou plus exactement sur ses regards, à travers son rétroviseur. Sa maîtrise du japonais impressionne également.
Pour autant, le récit fait du sur place pendant tout son deuxième tiers, par un certain manque de consistance du scénario, même s'il faut mettre à son crédit de ne jamais tomber dans le pathos ou dans la facilité, comme aurait pu être celle de faire naître une histoire d'amour entre les personnages incarnés par Romain Duris et Judith Chemla, deux parents qui portent le même combat et la même souffrance.
La dernière ligne droite du film cherche à compenser ce rythme languissant et à augmenter la charge émotionnelle, au risque d'être quelque peu en contradiction avec tout ce qui a été bâti précédemment. Mais l'on comprend que c'est la prise de conscience de ce père qu'il ne parviendra jamais à ses fins par des voies diplomatiques et légales qui le pousse à franchir la ligne rouge.
La bande originale, composée majoritairement par @oliviermarguerit , renforce la mélancolie douce du film et s'accorde parfaitement avec les images de déambulation du taxi dans les rues de la capitale japonaise. Elle contient également un très beau morceau interprété par @jeanneadded ainsi qu'une reprise de Que je t'aime, chantée en japonais par Johnny himself.
Une Part Manquante est typiquement le genre de films qui ne touchera pas nécessairement un très large public mais qui offre à un acteur un rôle qui lui permet de tutoyer les sommets et de consolider encore davantage une filmographie déjà très belle.
Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ciné 2024
Créée
le 20 nov. 2024
Critique lue 42 fois
D'autres avis sur Une part manquante
Cette nouvelle collaboration entre Guillaume Senez et Romain Duris, après le superbe Nos batailles, prend de nouveau la paternité comme sujet central. Mais ce Jamais sans sa fille nippon prend tout...
le 11 nov. 2024
8 j'aime
1
Pour son troisième film, Guillaume Senez a choisi de retravailler avec Romain Duris qu’il avait dirigé sur le très beau « Nos batailles ». Sa réalisation est ici discrète et basique, comme s’il...
Par
le 10 nov. 2024
5 j'aime
D'une situation sociale tragique et apparemment pas si peu commune au Japon, Guillaume Senez tire un drame familial fort et à fleur de peau, porté par la grâce d'un Romain Duris dont l'agilité...
le 23 oct. 2024
5 j'aime
Du même critique
Un film coup de poing qui tient en haleine de bout en bout en suivant deux jeunes sénégalais qui décident de fuir leur pays pour rejoindre l'Europe.Dans notre imaginaire d'occidentaux, le périple...
le 9 janv. 2024
25 j'aime
Lauréat du prix Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, How to have sex est un film très attendu en cette fin d'année, mais le bilan est plutôt mitigé.L'on retiendra principalement...
le 16 nov. 2023
14 j'aime
2
Quelle claque.Autant prévenir que cette note aura une part subjective encore plus importante que d'habitude tant Christine Angot est un écrivain que je suis et qui me fascine depuis de très...
le 17 mars 2024
13 j'aime
1