Lauréat du prix Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, How to have sex est un film très attendu en cette fin d'année, mais le bilan est plutôt mitigé.
L'on retiendra principalement l'interprétation de l'actrice principale que l'on sent petit à petit sombrer et s'enfermer dans une solitude étouffée par le brouhaha de cette fête en continu, au milieu de 'spring breakers' plus concentrés à boire et à vomir qu'à se préoccuper de ce qui lui arrive.
Le reste laisse plutôt de marbre. La réalisatrice ne ne semble jamais le bon angle ni la bonne distance pour dépeindre cette jeunesse avec acuité. Souvent, le film manque d'intention. L'on ne sait pas, par exemple, si cela est volontaire ou non que les trois jeunes filles apparaissent à ce point agaçantes sur les premières scènes du film. En choisissant une approche quasi documentaire et en veillant en permanence à ce qu'aucune leçon ne soit donnée ou qu'aucun jugement ne soit porté, le film ne délivre pas de message assez clair et laisse un peu le spectateur sur le côté de la route.
Une oeuvre néanmoins nécessaire et au message salutaire lorsqu'il s'agit de tirer la sonnette d'alarme sur le rapport qu'entretient la jeunesse à la sexualité, notamment à cause de représentations qui se construisent à partir de la pornographie, et de s'interroger de manière assez subtile et différente de ce que l'on voit d'habitude sur la notion de consentement.
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