Eh oui, The wise little hen est un film fasciste. Je sens qu’il va falloir un brin justifier cette assertion pour le moins peu courante. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est l’huile de ricin (castor oil), malheureusement trop souvent utilisée par les chemises noires pour violenter voire éliminer leurs adversaires. Cela ne suffit pas en soi à en faire un film fasciste. Analysons alors le reste du film : la poule est seule (serait-ce une veuve ?) mais elle a neuf petits poussin à nourrir. C’est une femme au foyer, elle cherche quelqu’un pour planter son maïs, mais ses voisins ne veulent pas l’aider. Alors elle fait tout toute seule, avec ses enfants, qu’elle met à contribution alors qu’ils sont bien petits, et au final, elle atteint l’autarcie. On peut même constater qu’un des petits a dû se sacrifier pour la cause (ils ne sont plus que huit poussins à table à la fin). Je vous rappelle que pour Mussolini, l’individu n’existait pas, devant se soumettre voire se sacrifier pour les intérêts suprêmes de l’Etat italien, qui visait l’autarcie, et mettait en avant la femme comme une génitrice.
Bon, c’était une blague, mais il y a quand même des éléments suspects ! En tout cas, ce film est tiré du conte de la poule rousse, qui ne va pas aussi loin qu’ici. En effet, Donald et Peter Pig ne voulaient pas aider la mère poule, se plaignant de maux de ventre, du coup, elle leur offre de l’huile de ricin comme récompense, pour soigner leurs maux. Ah ah ah, très drôle. Car pour le reste, le film n’a pas grand intérêt, et est un peu trop moralisateur à mon goût.
A noter toutefois que c’est dans ce film que Donald Duck fait sa première apparition… (et il n’y est guère à son avantage, il faut bien dire, pas plus que Peter Pig qui est une sorte de cousin des trois petits cochons)