Ah ouais quand même ! J'avais vu que les critiques étaient globalement négatives envers ce film, réalisé par Eddy Matalon et sorti en 1977, je m'attendais donc à un résultat potentiellement pas dingue mais pas à ce point-là ! Nous suivons ici l'histoire d'une famille plutôt fragile qui emménage dans une grande demeure. Mais la petite fille du couple a trouvé une poupée maudite, habitée par l'esprit de l'ancienne petite fille qui vivait-là, décédée dans un accident de voiture.
Le film mélange alors un peu pleins de thèmes, entre la maison hantée, la possession, les objets maléfiques, la médiumnité et invoque même par moments des pouvoirs surnaturels, comme la télékinésie par exemple ou fait même exploser des trucs ; après tout pourquoi pas ! Le film tente en fait de faire un gros gloubi-boulga de ce qui était à la mode dans le cinéma de genre américain des années 70 en reprenant ainsi "La Malédiction" bien-sûr (dont une petite fille sera d'ailleurs le centre de l'intrigue du quatrième opus) mais également "L'Exorciste" avec des petits morceaux de "Carrie" ça et là, les trois étant sortis en 1973 et 1976. Car si la gamine fait voler des trucs comme Carrie, elle a le même langage de charretier que Regan et a le même regard maléfique que Damien.
Bref, que de bons films donc mais qui ne vont visiblement pas ensemble. Enfin, il faut dire aussi que l'histoire, nanardesque au possible, n'aide pas non plus ! En effet, ce qui ressort du film, c'est avant-tout son aspect opportuniste et ainsi, le scénario tente de mettre en place le plus d'éléments horrifiques possibles, quitte à en devenir ridicule. Le film est ainsi bourré d'incohérences, passant même parfois de scènes en scènes sans qu'elles ne semblent une quelconque concordance. Comme la medium qui pète complètement un câble puis qui s'en va comme si de rien n'était ou alors la gamine qui s'amuse d'un coup à faire boire l'homme à tout faire dans le but de lui donner des visions d’araignées et de serpents (pourquoi ?).
Puis alors le film n'est pas non plus aidé par ses acteurs qui sont très mauvais mais chacun à leur manière. On a par exemple un complet surjeu de la part de Beverly Murray, notamment quand elle décrit ce qu'elle a vu à la fenêtre, et puis un jeu complètement apathique de la part de Dorothy Davis qui ne réagit jamais à rien, même dans les pires moments.
Heureusement, avec tous ces éléments, "Une si gentille petite fille !..." n'est pas spécialement ennuyant et devient souvent assez rigolo à ses dépens.