Les films d'Alexandre Astruc sont difficiles à voir (un comble !) et je ne connaissais jusqu'à présent que sa merveilleuse adaptation de Flaubert, L'Education Sentimentale, un film aussi beau qu'un grand Antonioni période L'Eclipse. Très heureux donc de découvrir une autre adaptation d'un classique, de Maupassant cette fois, dans ce film datant de 1958, et qui fait tout de même un peu old school au premier abord : les acteurs jouent vraiment dans un style pré-nouvelle vague, et l'image, non restaurée, semble un peu jaunie. Pourtant, Astruc finit par l'emporter grâce à le puissance de sa mise en scène, qui, sans transcender non plus le texte de Maupassant, le rend véritablement vivant à l'écran. A noter que le premier rôle est tenu par Maria Schell, une actrice un peu oubliée en France aujourd'hui, mais qui était alors une superstar, ayant tenu des premiers rôles chez des cinéastes immenses tels que : Siodmak, Clément, Visconti, Brooks, Daves, Frankenheimer, Anthony Mann, Chabrol, De Broca, Jess Franco ou Richard Donner...