« Une vie » retrace l’histoire de Nicholas Winton, un britannique visitant la Tchécoslovaquie des années 30 peu après les accords de Munich provoquant la montée du nazisme en Allemagne et ainsi l’immigration de milliers de familles fuyant le joug de la dictature mise en place par Hitler.
Horrifié par les conditions de vies des réfugiés, Nicholas, aidé par Doreen Warriner qui préside le comité britannique pour les réfugiés de Tchécoslovaquie, va organiser la déportation de centaines d’enfants juifs pour tenter de les placer en sécurité.
Sur ces 1h45, le film présente une première partie assez monotone. En effet, il met en scène les plans de Nicholas et ses collègues pour organiser les déportations par trains de Prague jusqu’en Angleterre, là où les enfants trouveront une famille d’accueil sélectionné par leurs soins.
Bien que des scènes poignantes y figurent comme celle où Nicholas découvrent pour la première fois les camps de réfugiés et distribue des chocolats aux enfants, c’est surtout les nombreuses discussions autour de l’organisation des déportations qui dominent l’entièreté du film et qui le pousse à être assez redondant.
À l’inverse, le film gagne en intérêt quand il s’attarde sur le personnage de Nicholas, cinq décennies plus tard.
Devenu octogénaire, le héros vit avec sa femme dans une belle maison en Angleterre. Poussé à ranger son bureau rempli de paperasse, Nicholas tombe sur des documents répertoriant les enfants déportés dans les années 30.
C’est dans ce genre de scène que le titre du film: « Une vie », prend tout son sens car le protagoniste la reconsidère sans arrêt en se posant continuellement la même question: que sont-ils devenus ?
C’est en étant l’invité d’un talk show que Nicholas trouvera toutes ses réponses.
Interviewé sur ses actions durant la seconde guerre mondiale, la présentatrice de l’émission va évoquer tous les enfants sauvés par Nicholas. Cela en concerne plus de 600.
Puis durant l’émission, tout le public du talk-show se lève. Il s’agit pour la plupart de ces mêmes enfants ayant grandi et bâti une famille grâce à Nicholas.
Ce dernier mesure donc à travers cette scène poignante la portée de ses actes, car il aura permis l’existence de plus de 8000 personnes au cours du dernier demi-siècle.
«Une vie » c’est donc évidemment un film sur le devoir de mémoire, mais aussi une histoire vraie sur des héros peu mis en avant comme Nicholas, qui au cours de sa vie en aura sauvé des centaines.
Il s’éteindra à l’âge de 106 ans, auprès de sa femme mais aussi des toutes ses familles reconstruites…