Évidemment, l’histoire dont s’inspire le film ne laisse pas indifférent. Ce n’est pas pour autant que cela en fait un bon film.
Le film se contente de restituer platement la manière dont cet homme, génial, a sauvé la vie de centaines d’enfants réfugiés à Prague avant le début de la 2nd Guerre mondiale. Aucun effort de mise en scène n’est fait, le réalisateur a fait un film propre mais insipide.
Alors que le sujet est d’une tristesse infinie, le film a réussi l’exploit de me faire ressentir que peu d’émotions. Les moments clés du film, que cela soit la rencontre avec les enfants des camps de réfugiés, l’échec du dernier train ou encore la rencontre avec les enfants sauvés des années plus tard, n’ont pas été réussis à mon sens. On n’y croit pas, qu’il s’agisse du jeu d’acteur, de l’ambiance des scènes ou de la manière dont elles sont filmées, c’est raté.
Évidemment, le film peut souffrir de la comparaison avec la Liste de Schindler qui traite d’un sujet analogue. Même si ce dernier n’est pas à l’abris des critiques, il y a un monde d’écart entre ces feux films. Spielberg avant au moins réussi dans son objectif de réaliser un bon film autour d’une belle histoire.
En clair, à mon sens il est préférable de se contenter du livre retraçant l’histoire de Nicholas Winton. Le film ne fait que retranscrire cette histoire sans aucune proposition artistique, et avec la précision qu’offre un livre en moins.