Quinze ans de galères, et de bonheurs.

Il y a eu un cas bizarre avec ce film, sorti en France vingt ans (ou presque) en salles avant ma critique ; j'avais noté que je l'avais vu, mais je l'avais totalement oublié !
Donc, redécouverte totale avec cette histoire d'un couple marié depuis quinze ans, qui est sur le point de séparer, et dont on va découvrir par des flashbacks leur histoire, les coups de gueules, la naissance de leurs enfants, les amis, les parents, jusqu'au moment où ça ne va plus. La routine, les reproches à l'autre, le manque de désir...

Rob Reiner est un réalisateur qui a eu une décennie magique, entre la mi-1980 et la mi-1990, où il enchainait les réussites, Stand by me, Quand Harry rencontre Sally, Misery et j'en passe, et dans Une vie à deux, on dirait qu'il a perdu la sève, rejoignant un camp plus moralisateur que je ne le pensais. Car si c'est au départ une histoire triste, une séparation, tout se termine bien au fond.Même si pour ça on charge bien la barque sur la pauvre Michelle Pfeiffer qui passe tout de même pour l'emmerdeuse du jour. Tandis que Bruce Willis passe quand même pour un gosse, se plaignant sans cesse qu'il est considéré comme le troisième enfant. On retrouve aussi Rita Wilson (la femme de Tom Hanks), ainsi que Rob Reiner soi-même jouant le copain de Bruce Willis.
Il y a tout de même des moments amusants, comme le pétage de plombs de ce dernier dans un restaurant ou le voyage en Italie où il essaie de réconcilier avec Michelle Pfeiffer, mais c'est tout de même un film petit pied, au fond très gentil, qui retourne quasiment toutes les situations problématiques, y compris quand on voit les deux enfants qui paraissent pénibles.