La responsabilité personnelle et les causes que peuvent entraîner certaines prises de décision sont un sujet qui m’intéresse particulièrement et de manière exponentielle. Suivre la vie d’un idéaliste que rien ne peut faire diverger de son chemin est donc une idée franchement intrigante sur le papier. Et d’ailleurs, la retranscription des tourments que peuvent causer des choix cornéliens et leurs retombées sur le long terme est tristement pessimiste mais, je pense, assez juste. Difficile de penser au bien commun dans une société ingrate qui rend des coups de bâton en guise de caresse.
Malheureusement j’ai eu du mal à éprouver de l’empathie pour ce journaliste incorruptible. Difficile donc d’être touché par sa déliquescence et les coups bas de la vie qui le frappent à rythme régulier. J’aurais pourtant aimé me sentir porté par son chagrin et par ses joies. Mais son côté plus grand que nature m’a un peu coupé du personnage. Son intransigeance et son égoïsme m’ont également dérangé. J’ai du mal à concevoir qu’on puisse préférer le bien de la communauté à celui de ses proches (ce qui est égoïste dans un autre sens, certes). Je pense que le personnage aurait gagné à être moins inflexible dans ses convictions. Il aurait ainsi parût plus profond, humain, et donc plus touchant.
Pour résumer, beaucoup de délicieux ingrédients qui ne se marient pas forcément pour mon palais. Mais un bon film malgré tout, intéressant, et qui transpire l’Italie par tous les pores.