Je suis jeune. Je suis belle. Mes parents m'adorent. Mon gentil pote Kevin me fait de l'ombre. Je suis une artiste incomprise. Je porte le poids d'un monde imaginaire sur mes épaules. Le monde est nul mais je veux quand même en faire partie... Je suis ? Je suis ?.... Brie Larson dans "Unicorn Store", évidemment !
Mais ici, le Brie Larson c'est un peu comme à la boucherie : "Alors ma p'tite dame, y'a 10 tonnes de plus, j'vous le mets quand même ?" C'est plus du "1 acheté, le 2ème offert". Non, le cadre n'est pas assez large pour voir un autre acteur en même temps que Brie Larson à l'écran. Qui a parlé de seconds rôles, de toile de fond ou de scénario ? Brie Larson se suffit à elle-même. On l'aime nature, sans frites, sans sauce. Alors, vous en reprendrez bien un peu ?
Vous avez pour le même prix : Brie Larson jouant Brie Larson, filmée par Brie Larson. Et voyez comme le monde est cruel avec Brie Larson : les chefs-d'oeuvre de Brie Larson ne plaisent pas à l'artiste raté qui met des bâtons dans des boites, ses "ignobles" parents ont transformé sa chambre en salle de sport, elle est dévorée (oui "dévorée" et je pèse mes mots) par la solitude et la haine anti-BrieLarson qui l'entourent alors Brie Larson décide de faire la déprime réglementaire comme toute Brie Larson qui se respecte.
Et là encore (âmes sensibles s'abstenir), tout réussi à Brie Larson alias "le centre du monde" (dixit sa mamounette) :
- Brie Larson aveuglante d'intelligence est repérée par le vice président de la boite où elle illumine l'univers de sa présence,
- un adorable jeune homme rencontré au rayon bricolage fait ses 4 volontés,
- ses pitoyables géniteurs ourdissent de sombres plans incluant une alimentation saine, du rafting, du quinoa et un flot d'amour inconditionnel,
- et pour couronner le tout, un magasin VIP (décidément le sort s'acharne), qui vend ce qu'elle désir le plus, l'invite à des ventes privées.
Mais what the fuck ? Tout va trop bien. C'est impensable.
Et là, c'est le drame : Brie Larson décide de faire caca des paillettes et d'adopter une licorne.
Oui, ça existe les licornes. Bin... oui quoi !
C'est Samuel Lee Jackson, autorité suprême en matière de licorne et rutilant comme un sapin de noël rose, qui l'affirme. Alors vous allez fermer vos bouches de jaloux et faire plaisir à Brie Larson et la croire pendant les 90 prochaines minutes.
Ou alors...
m u s i q u e - - d ' a s c e n s e u r - - m u s i q u e - - d ' a s c e n s e u r - - m u s i q u e
Ou alors, comme moi, vous décidez que trop de Brie Larson tue Brie Larson, qu'il faut pendre haut et court celui qui a inventé les paillettes et que si les licornes existent elles méritent qu'on leur foute la paix. Alors, vous pourrez passer votre chemin et reprendre le cours normal de votre existence.
Car si Brie Larson (devant l'écran et à la réalisation) et Samantha McIntyre (au scénario) sont les "fers de lance" du nouveau cinéma ou de quoi ce soit d'autre ayant un rapport, même lointain, avec l'art, achevez-moi tout de suite.
Dans un monde pareil, il faudrait brûler toutes les salles de cinéma car la vie ne vaudrait simplement plus la peine d'être vécue... ou presque !